Crise FCC-CACH : après Kabila et Tshisekedi, la Cenco a également échangé avec Fayulu

Fayulu

Les évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont échangé également mercredi 11 novembre 2020 à Kinshasa, avec l’opposant Martin Fayulu.

Selon son secrétaire général, l’Abbé Donatien Nshole, cette rencontre s’inscrit toujours dans le cadre de sa mission prophétique.

Après le passage chez Kabila et Tshisekedi , Il a indiqué que les évêques ont voulu « écouter » toutes les parties « afin de continuer à réfléchir », compte tenu des enjeux de la situation socio-politique actuelle, caractérisée par le blocage au niveau de la coalition au pouvoir.

Les princes de l’Eglise catholique ont été reçus lundi 9 novembre dernier par le Président de la République, dans le cadre des consultations nationales. A ce sujet, la Cenco dit avoir déposé un mémorandum au Chef de l’Etat.

Le président Félix Tshisekedi a entamé depuis lundi dernier des consultations avec les parties les « plus représentatives » afin de former une « union sacrée » de la Nation.

Avant de lancer ces consultations, il avait une semaine plus tôt, dans un message à la nation, énuméré des divergences au sein de la coalition au pouvoir.

Ces divergences portent sur: « des questions relatives à la paix et à la sécurité nationale, à la Commission électorale nationale indépendante, à l’organisation des élections, à la gestion du portefeuille de l’État, à la territoriale, à la diplomatie, à l’indépendance de la justice », avait déclaré le président.

La tension était montée d’un cran entre la camp présidentiel et celui de Joseph Kabila lorsque Tshisekedi avait remporté une victoire dans sa bataille politique autour de la très stratégique Cour constitutionnelle face au camp Kabila.

Malgré l’opposition du Camp Kabila réuni au sein du Front commun du Congo (FCC), le président avait, en effet, investi trois nouveaux membres de la Cour constitutionnelle dont les ordonnances de nomination signées en juillet sont jugés irrégulières par le camp Kabila.

Ces juges avaient prêté serment au cours d’une cérémonie en l’absence des présidents de l’Assemblée et du Sénat, Jeanine Mabunda et Alexis Thambwe Mwamba, du Premier ministre Sylvestre Ilunga et des nombreux ministres et parlementaires pro-Kabila.

Le camp de l’ex- Président Joseph Kabila en froid avec Tshisekedi n’a pas encore donné sa position sur les consultations.

Cette coalition soupçonne le président Félix Tshisekedi de recourir à ces consultations pour débaucher des élus afin d’avoir une majorité parlementaire favorable et mettre fin à la coalition.


Africa 24 sur 24 / MCP