A l’approche de 2023, un triumvirat se met en place pour barrer la route à Félix TSHISEKEDI. Le tiercé est com[1]posé de Martin Fayulu, président de l’ECIDE, Augustin Matata, président du parti Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) et Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix. Dans une déclaration commune dont une copie nous est parvenue, ces trois personnalités recommandent à l’ONU de condamner l’agression rwandaise en RDC. Les signataires ont sol[1]licité aussi le retrait immédiat des rebelles du M23 de toutes leurs positions, le déplacement loin de la RDC des rebelles FDLR et des ADF.
Pour Fayulu, Matata et Mukwege, il est temps que l’ONU mette en place un programme devant faciliter le retour de 6 millions de déplacés internes dans leurs territoires. Ils appellent à la rupture des relations diplomatiques entre Kinshasa et Kigali et la fermeture des frontières avec le Rwanda. « Ils recommandent le changement du mandat de la MONUSCO et de sa Brigade d’intervention pour octroyer aux forces de l’ONU tous les moyens nécessaires pour rétablir la paix en RDC », ont-ils déclaré.
Ces trois politiques reconnaissent que la RDC vit l’un des moments les plus sombres de son existence et que la population doit agir avec courage, hauteur, sagesse et détermination. Sinon, elle aura été témoin-complice de l’émiettement et de la balkanisation de son pays. « Cette menace est essentiellement le résultat d’un déficit criant de leadership et de gouvernance de la part d’un régime irresponsable et répressif », ajoutent-ils.
Fayulu, Matata et Mukwege regrettent que le régime de Kinshasa soit partenaire fiable du Rwanda et de l’Ouganda qui agressent notre pays et exploitent illégalement ses ressources naturelles. Ce trio désapprouve le déploiement de la force militaire de l’EAC dans l’Est de la RDC. « Au lieu de doter le pays d’une armée efficace et des institutions solides pour assurer entre autres l’intégrité du pays et renforcer la démocratie, le gouvernement a privilégié une politique d’externalisation de la sécurité nationale à des forces étrangères et, pire, à des Etats à la base de la déstabilisation du pays, du pillage de ses ressources, et des graves exactions. Ce qui est de nature à prolonger et à aggraver l’instabilité ».
Pourtant, le chef de l’Etat a, dans son message de vœux, exhorté les Congolais à demeurer soudés. Félix Tshisekedi a promis d’assurer la paix et la sécurité pour tous. Un engagement que la plupart des Congolais qualifient d’un simple slogan. « Quelqu’un qui a échoué pendant quatre ans peut encore faire quelque chose de bon au cours de sa dernière l’année au pouvoir », exclament-ils.
LR