C’est dans une lettre envoyée au président Félix Tshisekedi à l’occasion du soixantième anniversaire de l’indépendance, que le roi Philipe de Belgique a exprimé les plus profonds regrets pour »les blessures du passé dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore présentes dans leurs sociétés », a écrit le roi des Belges.
« Cet anniversaire est l’occasion de renouveler nos sentiments d’amitié profonde et de nous de la coopération intense qui existe entre nos pays dans tant de domaines », peut-on lire dans la lettre du roi des Belges adressée au président Felix Tshisekedi.
« Notre histoire est faite de réalisations communes mais a aussi connu des épisodes douloureux », poursuit le descendant de Léopold II, le avant d’ajouter qu’« A l’époque de l’Etat indépendant du Congo, des actes de violence et de cruauté ont été commis, qui pèsent encore sur notre mémoire collective. La période coloniale qui a suivi a également causé des souffrances et des humiliations. Je tiens à exprimer mes plus profonds regrets pour ces blessures du passé dont la douleur est aujourd’hui ravivée par les discriminations encore trop présentes dans nos sociétés. »
Le roi Philippe entend toutefois continuer « à combattre toutes les formes de racisme » et encourage à cet égard « la réflexion qui est entamée par notre Parlement [belge] afin que notre mémoire soit définitivement pacifiée. »
Dans ce courrier, le roi présente également ses félicitations au président de la République Démocratique du Congo à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance du Congo en regrettant, « compte tenu des circonstances actuelles » de ne pouvoir assister aux festivités auxquelles il avait été invité.
De son côté le chef de l’État Félix Tshisekedi, dans son adresse à la Nation ce lundi 29 juin, avait trouvé nécessaire que « l’histoire commune avec la Belgique et son peuple, soit enseignée à nos enfants en République Démocratique du Congo ainsi qu’en Belgique sur la base d’un travail scientifique réalisé par les historiens de deux pays. »
Pour le chef de l’État le plus important pour l’avenir est de bâtir des »relations harmonieuses avec la Belgique parce que au-delà des stigmates de l’histoire, les deux peuples ont construit une relation forte. »