RDC: 200 ex-combattants du M23 investissent une localité dans l’est

RDC: 200 ex-combattants du M23 investissent une localité dans l'est

Les autorités congolaises ont annoncé dimanche l’entrée sur le territoire de la République démocratique du Congo de 200 ex-combattants du « Mouvement du 23 mars » (M23), un groupe rebelle défait en 2013, en provenance de l’Ouganda voisin où ils étaient réfugiés.

« Deux colonnes d’anciens éléments de la rébellion du M23 ont franchi hier la nuit les frontières en provenance de l’Ouganda investissant le village d’Ishasha », a annoncé à l’AFP Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais.

« Comment nos voisins ougandais avec qui nous avons des engagements très sérieux ont-ils laissé des personnes cantonnées dans des camps de réfugiés pénétrer, armées dans nos frontières ? », s’est interrogé M. Mende.

« Il y a déjà des affrontements avec les Forces armées de la RDC (FARDC) parce que l’armée congolaise ne laissera personne traverser nos frontières sans autorisation, avec des armes », a ajouté M. Mende.

Ishasha est une localité du territoire de Rutsuru située à 155 km au nord-est de Goma, capitale la province déchirée du Nord-Kivu frontière avec l’Ouganda.

Le M23 est le dernier mouvement des rébellions à dominante tutsi soutenues par le Rwanda et l’Ouganda dans l’est de la RDC.

Le M23 a été vaincu en novembre 2013 par l’armée congolaise avec l’appui de la Mission de l’ONU en RDC (Monusco) après dix-huit mois de guérilla au Nord-Kivu (est de la RDC).

En décembre 2013 à Nairobi, le M23 et Kinshasa avaient signé des engagements pour, notamment ouvrir la voie au rapatriement de la plupart des combattants de l’ex-rébellion en vue de leur réinsertion dans la vie civile.

Depuis, le mouvement de retour n’a pas été massif. Selon Kinshasa, seuls 193 miliciens sur 1.500 ont été rapatriés d’Ouganda et 13 sont volontairement rentrés du Rwanda sur les quelques centaines qui y étaient hébergés.

Les autorités congolaises accusent régulièrement leurs voisins (le Rwanda et l’Ouganda) d’avoir laissé « ces criminels circuler librement » sur leurs territoires respectifs alors qu’ils devraient être