HRW exhorte les dirigeants africains à faire pression sur Kabila

L'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé jeudi les dirigeants africains à faire pression

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé jeudi les dirigeants africains à faire pression sur le régime du président congolais Joseph Kabila en vue de la tenue de la présidentielle cette année en République démocratique du Congo.

« Les dirigeants régionaux devraient exercer des pressions sur le gouvernement de Kabila pour qu’il mette fin aux abus et organise d’urgence des élections crédibles » à la fin de cette année, a déclaré à l’AFP dans un email Ida Sawyer, directrice pour l’Afrique centrale à HRW.

« Nous parlons des dirigeants de l’Union africaine et aussi de l’Afrique centrale et de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), notamment l’Angola », a-t-elle précisé.

Ces pressions peuvent « inclure des déclarations publiques et/ou des conséquences dans leurs relations bilatérales avec la RDC ».

Mme Sawyer a également salué les sanctions infligées lundi par l’Union européenne (UE) à huit responsables de l’appareil sécuritaire congolais et à un ex-chef rebelle accusé d’atteintes aux droits de l’homme.

« Les nouvelles sanctions ciblées de l’UE et des États-Unis à l’encontre de hauts responsables congolais et d’intérêts commerciaux, envoient un message puissant : la répression violente menée par le gouvernement à l’encontre d’activistes, de journalistes et de l’opposition politique a un coût élevé », soutient Mme Sawyer. Ces sanctions consistent en un gel des avoirs et une interdiction de voyager dans l’Union.

A Kinshasa, des responsables politiques de la majorité ont jugé « arbitraire » cette décision de l’UE.

Pour Mme Sawyer, « le Conseil de sécurité de l’ONU devrait aussi imposer de nouvelles sanctions ciblées » contre des responsables congolais.

La RDC traverse une crise politique née du maintien au pouvoir du président Kabila au-delà de la fin de son mandat qui a expiré le 20 décembre 2016.

M. Kabila est au pouvoir depuis 2001 et la Constitution lui interdit de se représenter.

Un accord conclu le 31 décembre entre la majorité et l’opposition prévoit la tenue de la présidentielle à la fin de cette année, mais cette échéance semble aujourd’hui hypothétique.

(AFP 02/06/17)