L’opposition se ridiculise en demandant au président américain Barack Obama d’éconduire son homologue Joseph Kabila et de le traduire à la CPI !

En perspective de la tenue à Washington du sommet Amérique-Afrique le mois prochain, un courant de l’opposition congolaise pousse sa virulente attaque contre le Chef de l’Etat Joseph Kabila jusqu’à la démarche ridicule de solliciter du chef de l’exécutif américain de refuser de recevoir le dirigeant de la RDC et à l’inciter à traduire ce dernier à la CPI.

Sauf modification de dernière minute, Washington abritera, du 4 au 6 août prochain, le Sommet Amérique-Afrique, sous le thème général : « Investir dans la prochaine génération ». Dans douze jours donc, le président américain Barack Obama sera en face d’une cinquantaine de Chefs d’Etat et de gouvernement africains. Des sources qualifiées renseignent à « Forum des As » que le Président rd congolais, Joseph Kabila comptera parmi ses homologues du continent noir qui participeront à ces assises.

Cependant, des informations qui ont trôné l’actualité en fin de semaine dernière, indiquent que certains présidents africains ont été déclarés indésirables à cette rencontre de Washington. A savoir Robert Mugabe du Zimbabwe, Omar El Béchir du Soudan et Issayas Afewerki de l’Erythrée.

Ce sommet vise le renforcement des relations bilatérales entre les deux continents. Notamment dans les domaines politique, diplomatique, économique, sécuritaire et culturel. « Je ne vois pas les pays et les peuples d’Afrique comme un monde à part. Je vois l’Afrique comme une partie fondamentale de notre monde interconnecté, les partenaires avec l’Amérique au nom de l’avenir, que nous souhaitons pour tous nos enfants. Ce partenariat doit se fonder sur la responsabilité mutuelle et le respect mutuel », fait savoir le Premier des Yankees américains, Barack Obama.

Aucun tête-à-tête prévu

L’annonce du Sommet Amérique-Afrique a offert à certains acteurs politiques rd congolais, l’occasion de spéculer. Au sein de la très plurielle Opposition politique, certains « leaders » n’ayant rien à faire, sautent sur cette opportunité pour élever leurs voix. Alors qu’ils ignorent encore jusqu’ici l’Agenda du chef de l’Etat américain pendant les trois jours du Sommet, ces opposants demandent à Barack Obama de ne pas recevoir son homologue rd congolais, Joseph Kabila. Pince-sans-rire !

Cependant, les auteurs de cette requête ont tout de suite été confondus par les déclarations de Mme Linda Thomas Greenfield, Vice-secrétaire d’Etat en charge de l’Afrique, qui soutient que le président américain n’a prévu de tête-à-tête avec aucun de ses invités. Seulement voilà. A en croire cet officiel du pouvoir de Washington, Barack Obama a pris l’engagement de participer aux trois réunions thématiques inscrites au programme, sur trois jours. Pas plus. Il est demandé à chacun des chefs d’Etat invité de livrer des messages très courts.

Foi aux informations qui ont circulé le week-end dernier, Linda Thomas Greenfield a rappelé que l’ambition de l’actuel locataire de la Maison blanche, est de booster les investissements américains en Afrique et de souligner clairement l’engagement de l’Amérique à la sécurité des Etats africains, à la promotion de la démocratie et des droits de l’homme. Mais aussi, celle de la culture. Bref, il est question que Barack Obama et ses hôtes discutent franchement des voies et moyens de stimuler la croissance et de créer un environnement sain pour la prochaine génération d’Africains. Pour une rencontre du genre, il est de bon droit que la RD Congo, pays post conflit, donne sa voix.

Et, au regard de nombreux défis liés à son émergence, la RD Congo aura commis un péché originel, au cas où elle ne participerait pas à cette importante rencontre de Washington. Ce ne sera sans doute pas, l’occasion d’afficher une posture d’éternel pays qui attend assistance. Bien au contraire, la voix de la RD Congo portera plus sur les différentes opportunités d’investissement que le pays offre à ses potentiels partenaires bi et multilatéraux. C’est donc une opportunité, que le représentant de la RD Congo ne devra surtout pas rater. L’enjeu étant important, il sera également question de montrer que, contrairement aux fausses informations selon lesquelles la RD Congo est un théâtre de l’insécurité permanente en termes d’investissements, le pays offre plutôt un climat d’affaires assaini.

Choisir entre l’adversité et l’inimitié

Qu’un courant de la plurielle « Opposition politique » en RD Congo, prenne ses libertés pour demander au Président américain Barack Obama, de ne point recevoir son homologue rd congolais Joseph Kabila, une telle requête ne peut susciter que mépris et honte. Mépris, parce qu’il n’appartient pas à une Opposition congolaise de donner des injonctions à un chef de l’Etat, fusse-t-il d’un pays d’Afrique subsaharien.

Et, la honte, c’est quand cette même Opposition politique va au-delà de ses prérogatives constitutionnelles, pour tenter de mener son combat politique en-dehors des frontières nationales. Que Joseph Kabila participe au sommet Amérique-Afrique, il n’y va pas en qualité d’un simple citoyen de cette terre. C’est plutôt en qualité de Chef d’Etat, que le Raïs congolais prendra part à ces assises, aux côtés de ses homologues des pays du continent. Autrement, les très démocratiques Etats-Unis n’useraient d’aucune réserve pour demander clairement à Joseph Kabila de ne pas prendre son avion pour Washington. Tout le problème paraît donc là. Manifestement, les Opposants auteurs de la requête dénient à Joseph Kabila, le statut de Président de la RD Congo.

La question est de savoir, comment les mêmes opposants, qui pérorent matin, midi et soir sur l’horizon 2016, puissent en même temps ignorer le pouvoir de Joseph Kabila ? Alors, si tel est le cas, il serait plus ou moins honnête à ces opposants, de « chasser » dès à présent le Chef de l’Etat en exercice, plutôt que d’attendre l’année 2016. Le fait que tous les projecteurs soient braqués sur l’année 2016 suppose qu’il y a un Président de la République encore en plein mandat. Et, pour le cas de figure, Joseph Kabila, proclamé Président de la république à l’issue de la présidentielle du 28 novembre 2011, a encore plus de deux ans de pouvoir. A moins d’être sophiste pour prouver le contraire.

De l’observation du comportement de certains acteurs politiques se réclamant de l’Opposition, il est constaté que la plupart d’entre eux sont incapables de distinguer la personne de Joseph Kabila de sa fonction de Président de la république. Aimer Joseph Kabila comme citoyen, n’est aucunement une obligation. Mais en tant que Chef de l’Etat, il mérite respect et considération de tous ses concitoyens. De ce point de vue, des acteurs politiques se réclamant de l’Opposition, doivent clarifier leur statut. En d’autres termes, ils doivent choisir entre l’adversité politique, par essence loyale et l’inimitié.

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