La centrale hydroélectrique d’Inga III, d’une capacité de 4 800 MW, entrera en service, non plus en 2020 ou 2021 comme prévu, mais en 2024 ou 2025. C’est ce qu’a affirmé hier, à Reuters, Bruno Kapandji, le responsable de l’agence congolaise en charge de la conduite du projet.
« Nous travaillons pour l’horizon 2024 ou 2025, maintenant que le potentiel développeur a été identifié.», a-t-il affirmé. En effet, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a demandé le mois dernier aux deux consortiums espagnol et chinois encore en lice pour la construction de l’infrastructure de soumettre une offre commune pour le projet.
D’un coût estimé à 14 milliards $, le projet peine, selon Reuters, à mobiliser les fonds nécessaires à sa mise en œuvre. Des difficultés accrues par le retrait, il y a quelques mois, du soutien de la Banque mondiale, après que la présidence a pris la direction du projet. En outre, la situation géopolitique du pays, caractérisée par une insécurité continue, et le refus du président Joseph Kabila de quitter le pouvoir à la fin de son mandat qui s’est achevé en décembre dernier, sont autant de difficultés qui retardent la construction du barrage.
Sur les 4 800 MW que produira la centrale, 2 500 MW seront cédés à l’Afrique du Sud ; 1 300 MW alimenteront le secteur minier national et les 1 000 MW restants seront mis à la disposition des populations.
Rappelons que la RDC a un taux d’électrification d’environ 15%.
Gwladys Johnson