RDC : le leader de l’opposition appelle à l’union contre Kabila

Le leader de l'opposition en République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi,

Le leader de la plus importante plateforme politique de l’opposition congolaise a appelé mardi à l’“unité” des forces anti-Kabila afin de pousser l’actuel président à abandonner le pouvoir d’ici à la fin 2017, rejetant toute idée de négociation avec le pouvoir.

Je lance un “appel pressant à la nécessaire unité de toutes les forces anti-Kabila pour accélérer le processus de l’alternance démocratique et libérer le pays d’ici au 31 décembre 2017” , a déclaré Félix Tshisekedi, président du Rassemblement de l’opposition, lors d’une conférence de presse.

Cette “union” est la condition pour s’assurer “de barrer la route à l’imposture” a-t-il ajouté, 48 heures après son retour à Kinshasa dans un climat de tension alors que les autorités interdisaient un meeting de son regroupement.
M. Tshisekedi à accusé le régime du président Joseph Kabila d’avoir fait de la RDC “non seulement une vaste prison à ciel ouvert mais aussi un mouroir et un tombeau aux profondeurs abyssales”.

Félix Tshisekedi est le fils de l’opposant historique Étienne Tshisekedi, mort à 84 ans le 1er février à Bruxelles, et qui a été l’un des principaux opposants au président Joseph Kabila. La dépouille d‘Étienne Tshisekedi se trouve toujours à Bruxelles, dans l’attente de son retour à Kinshasa.

Le Rassemblement est une plateforme politique constituée en juin 2016 autour d’Étienne Tshisekedi et de son parti l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti historique d’opposition en RDC).

La RDC est plongée dans une crise politique liée au maintien au pouvoir du président Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter.

Des élections doivent avoir lieu d’ici à fin 2017, aux termes d’un accord pouvoir-opposition. Le Rassemblement conteste l’application de ce compromis.

Le recensement des électeurs dans les deux provinces troublées du Kasaï, dernière étape avant la publication d’un calendrier électoral en RDC, n’a pas commencé lundi, contrairement aux annonces des autorités, selon plusieurs sources sur place.

Le recensement a été retardé au Kasaï en raison des violences dans cette région depuis la mort d’un chef coutumier en août 2016.

 

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