Les députés et sénateurs reprennent le chemin de l’hémicycle ce vendredi 15 septembre pour examiner les points essentiels dont les enjeux sont de taille. Il s’agit des questions politiques, économiques et sociales qui seront déterminantes et essentielles pour la RDC.
Sur le plan politique il est question d’examiner la problématique de l’organisation des élections. C’est alors que l’on saura si les parlementaires vont peaufiner une loi électorale et s’investir avec la CENI pour présenter un calendrier électoral conformément à l’Accord de Saint Sylvestre pour la tenue des élections présidentielle et législatives avant le 31 décembre 2017.
Il sied de rappeler que mardi 5 septembre dernier, alors qu’il pré- sentait la « Machine à voter » à la presse, Corneille Nangaa président de la CENI avait déclaré que « même s’il n’y a pas élections en décembre, nous serons plus proches de ce rendez-vous ». Une manière pour lui d’apaiser les opposants qui ne jurent que par cette date. Néanmoins, il faudra que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) présente au Parlement avant sa publication, au moins, un calendrier électoral pour que l’opinion constate également que même si le rendez-vous du 31 décembre n’a pas lieu, il se tiendra dans un, deux, trois ou quatre mois après cette date retenue au Centre inter diocésain, et sur laquelle se sont mis d’accord tous les signataires du compromis de la fi n de l’année 2016, Majorité, Opposition et société civile.
Concernant l’enrôlement des Congolais vivant à l’étranger, Corneille Nangaa garantit que cette opération aura lieu, et que son institution travaille déjà dessus pour étudier toutes les possibilités susceptibles de faciliter l’octroi de la carte d’électeur aux compatriotes de la diaspora.
Néanmoins, il a manifesté un souci : « on ne sait pas comment nous serons reçus par des combattants ». Par-là, il craint que cet enrôlement ne soit pas possible dans certaines villes étrangères, à cause de l’insécurité. Toutes ces questions seront évoquées et même examiner au Parlement en session au mois de septembre.
Par ailleurs, les députés de l’opposition voudraient voir clair sur la gestion des fonds destinés à la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) pour organiser les élections. Corneille Nangaa, devait se présenter à l’Assemblée nationale pour justifier les fonds que la République a mis à sa disposition pour le processus électoral, car ces fonds ont été mal gérés, dit-on !
Il est question également d’examiner le projet de loi portant fonctionnement du Conseil National de Suivi de l’Accord -CNSA- que chapeaute Olenghankoy.
Les parlementaires de toutes les tendances seront-ils séduits par la dynamique actuelle d’un second report des élections au pays ou alors se laisser emporter par d’autres attitudes ? Nul ne le sait pour l’instant.
Le Budget, sujet phare de cette session ne manquera pas, aussi, d’être traité. Et sur ce point, des passionnants débats peuvent être subodorés surtout que la situation globale de l’économie de la RDC pose problème avec l’instabilité des prix et la faiblesse de la monnaie nationale face aux devises étrangères précisément au dollar américain. Sans pour autant oublier que la situation sociale avec de multiples grèves larvées à répétition des médecins, des enseignants et des fonctionnaires qui fragilisent le gouvernement Tshibala qui peine dans l’exécution de la loi de finances de l’année en cours votée à la va-vite avant la fi n de la session parlementaire de mars 2017 !
C’est dans un climat d’incertitude que s’ouvre cette session de septembre. Dossier à suivre !
Louis-Paul Eyenga