Pendant qu’ailleurs dans d’autres provinces de la RDC les choses semblent évoluer normalement, positivement, quoique timidement, dans la riche province de l’Equateur par contre, c’est l’antithèse. Le processus de développement dans cette province avance pourtant à pas de géant, malheureusement dans le sens contraire des réalités planétaires et des aspirations populaires. Beaucoup de secteurs ne tournent plus en plein régime depuis des lustres, par faute du politique.
Une instabilité effrayante gangrène quasiment toutes les institutions provinciales, renvoyant ainsi aux calendes grecques l’espoir provincial d’un avenir meilleur, et remet en cause la possibilité du décollage de toute la province.
Cette instabilité institutionnelle qui a commencé à la plus haute hiérarchie provinciale, s’est répandue jusqu’à l’Assemblée provinciale et, avec des effets néfastes dans la représentation provinciale à l’Assemblée nationale.
Les événements survenus le mercredi 23 juillet courant à Mbandaka, lesquels ont obligé la police à intervenir rigoureusement pour disperser les assaillants du bâtiment administratif, sont une preuve supplémentaire sur la situation d’instabilité institutionnelle dans la province de l’Equateur.
Ceci a créé une léthargie totale dans le fonctionnement de l’appareil de la province. C’est l’arrêté du vice-gouverneur et gouverneur intérimaire de la province, M. Sébastien Impeto, sur la nomination du personnel politique et d’appoint du cabinet du gouverneur, annulant ainsi l’arrêté du 5 avril 2014 signé par le gouverneur élu, Louis Alphonse Koyagialo, qui a mis le feu aux poudres.
Pour rappel, le gouverneur élu de l’Equateur poursuit son séjour médical en Afrique du Sud.
Du coup, tout a semblé s’arrêter et, la vie est paralysée notamment dans le bâtiment administratif de Mbandaka. Par le fait de contagion, la même situation est observée dans d’autres services administratifs et politico-administratifs de la province, empêchant le bon fonctionnement des institutions de la province.
Selon certaines analyses, l’Equateur serait à ce jour la province la plus instable politiquement, en RDC.
Tenez. A l’espace d’une seule législature, cette province à vocation agricole a changé quatre gouverneurs, deux bureaux de l’Assemblée provinciale et, plus grave, les travaux de l’Assemblée provinciale ont été plusieurs fois suspendus à cause de multiple mésentente au sein de la classe politique locale. Les effets se font déjà ressentir sur le processus de développement de la province.
Et, pas plutard que le 24 juillet courant, la Ceni a organisé dans la circonscription de Befale, les élections législatives partielles pour occuper le seul poste de ce territoire de la province de l’Equateur à l’Assemblée nationale. L’on se souviendra qu’en 2011, la cour suprême de justice avait annulé le scrutin dans cette partie de la République pour fraude électorale.
Compte tenu de cette pagaille qui règne en maitre absolu dans les institutions de la province de l’Equateur, l’opinion se demande si cette riche province agricole n’est-elle pas envoûtée ?