L’opposition de République démocratique du Congo (RDC) a appelé ses partisans à manifester une nouvelle fois mardi pour réclamer le départ du président Joseph Kabila, en dépit de l’interdiction des rassemblements par le pouvoir.
« La manifestation de ce mardi est maintenue », a déclaré à l’AFP Augustin Kabuya, porte-parole de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti historique de l’opposition congolaise.
« Cette marche a pour objectif d’exiger la tenue des élections d’ici la fin de cette année conformément a l’accord de la Saint Sylvestre », a-t-il ajouté.
Selon cet accord entre pouvoir et opposition conclu sous l’égide de l’épiscopat le 31 décembre 2016, des élections devaient avoir lieu au plus tard en décembre 2017.
Sous pression internationale, les autorités ont publié le 5 novembre un calendrier fixant au 23 décembre 2018 la tenue de plusieurs scrutins, en particulier la présidentielle pour désigner le successeur du président Joseph Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.
Le calendrier officiel est « une distraction », a estimé M. Kabuya, « nous ne la reconnaissons pas ».
L’opposition congolaise, pilotée par l’UDPS, demande le départ du président Kabila dès la fin de cette année, estimant qu’il n’a aucune volonté d’organiser des élections.
Le 30 novembre, l’opposition avait tenté d’organiser des manifestations contre le chef de l’État: interdites par les autorités, elles avaient été dispersées et plusieurs opposants interpellés.
Le climat politique est très tendu à l’approchedu 31 décembre. L’opposition demande une transition « sans Kabila » après cette date.