La police congolaise a installé samedi après-midi des barrages sur les grandes artères de Kinshasa, à la veille d’une marche interdite contre le maintien du président Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo, a constaté un journaliste de l’AFP.
Deux barrières ont été installées peu avant 16h00 (15h00 GMT) sur le boulevard du 30 juin, principale route du centre des affaires de la capitale, créant immédiatement des embouteillages.
Des témoins affirment avoir passé six barrages sur l’avenue des Huileries qui conduit vers les quartiers populaires.
A chaque barrage, des policiers armés procèdent au contrôle d’identité des conducteurs et fouillent le coffre des véhicules.
Les responsables de la police sont restés injoignables au téléphone.
Les autorités de Kinshasa ont indiqué vendredi qu’elles interdisaient la marche à l’appel d’un collectif catholique dimanche à la sortie de la messe dans les quelque 160 paroisses de la capitale.
Des appels ont été lancés dans d’autres villes congolaises.
Le 31 décembre, la dispersion d’une première « marche pacifique » avait fait six morts dont cinq à Kinshasa d’après les Nations unies et la nonciature apostolique, aucun d’après les autorités.
Les organisateurs du « comité laïc de coordination » demandent au président Kabila de déclarer publiquement qu’il a l’intention de quitter le pouvoir, ainsi que le respect d’un accord politique majorité-opposition signé fin 2016.
Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 selon les termes de la Constitution. Des élections sont prévues le 23 décembre 2018 pour organiser le départ et la succession du président Kabila.