Marches interdites en RDC: des observateurs de l’ONU « menacés et molestés » (porte-parole)

Des observateurs des Nations unies ont été « menacés et molestés par les forces de sécurité » dimanche à Kinshasa, lors des marches interdites contre le président Joseph Kabila et de leur dispersion violente, a indiqué une porte-parole.

« Certains de nos observateurs sur le terrain ont été menacés et molestés à Kinshasa dans les communes de la Gombe et Lemba », a déclaré à l’AFP la porte-parole de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco), Florence Marchal.

La Monusco a par ailleurs estimé que l’usage de la force avait été disproportionnée: « On a noté que les forces de défense et de sécurité n’avaient pas appliqué les principes de nécessité, de proportionnalité, et de légalité, conformément aux normes internationale », selon la porte-parole.

La Monusco avance un bilan provisoire de six morts à Kinshasa dans la répression de ces marches, avec des « allégations d’autres victimes ».

La mission onusienne a aussi fait état de 57 blessés dans tout le pays parmi les civils et de 111 arrestations.

Le porte-parole de la police congolaise a de son côté uniquement mentionné deux morts, ainsi que neuf policiers blessés, dont deux grièvement.

Une des victimes a été tuée à bout portant par un policier qui a été arrêté et déféré devant la justice, a indiqué à l’AFP Yvon Ramazani, chargé de mission en communication à la présidence de la République.

La Monusco, la plus importante mission des Nations unies au monde, avait indiqué vendredi qu’elle enverrait dimanche des « observateurs » pour rapporter « d’éventuelles violations des droits de l’homme » lors de ces marches interdites lancée à l’appel d’un collectif catholique demandant le départ du président Kabila.

(AFP 22/01/18)