La Mission des Nations unies au Congo (Monusco) a souhaité mercredi la tenue d’un « procès équitable » pour un officier déserteur de l’armée congolaise, aux arrêts à Kinshasa après son extradition de la Tanzanie, poursuivi pour rébellion.
« Nous appelons à la tenue d’un procès équitable pour M. (John) Tshibangu », a déclaré Florence Marchal, porte-parole de la Monusco, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.
Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme en RDC (BCNUDH) « suit ce cas », a-t-elle affirmé, en réponse à une question d’un journaliste.
« Le bureau n’a également pas eu accès à la demande d’extradition. Donc, nous ne sommes pas en mesure d’affirmer si cette extradition s’est déroulée dans les règles ou non, dans la mesure où nous n’avons pas eu accès au dossier », a-t-elle ajouté.
Colonel déserteur de l’armée congolaise, John Tshibangu a été extradé lundi vers la RDC depuis la Tanzanie après avoir menacé de « chasser » le président Joseph Kabila du pouvoir, selon le ministre de la Justice congolais, Alexis Thabwe Mwamba.
M. Thambwe avait alors indiqué que M. Tshibangu, âgé de 48 ans, ferait l’objet « d’un procès en bonne et due forme (…) dans quelques semaines ou mois ».
Avant son extradition, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et les proches de M. Tshibangu déclaraient craindre pour son « intégrité physique en cas d’extradition vers la RDC ».