Environ 2.500 réfugiés burundais, qui craignaient d’être rapatriés, ont été escortés mercredi jusqu’au Rwanda par les casques bleus de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco), a annoncé à l’AFP l’un de leurs porte-parole.
« Cela faisait deux mois qu’on était sans aucune assistance alimentaire ou autre de la part du HCR (Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés) ou des autorités congolaises, on vivait sous les menaces de nos voisins congolais et on craignait de se faire extrader vers le Burundi par les autorités congolaises », a expliqué Dionyse Nyandwi.
Les 2.579 réfugiés burundais ont parcouru à pied les 5 km séparant Kamanyola (RDCongo) du poste-frontière rwandais de Bugarama à pied, « sauf les blessés et ceux qui sont devenus handicapés à la suite du massacre dont nous avons été victimes à Kamanyola, ils ont été pris à bord de véhicules de la Monusco ».
« En ce moment, nous sommes déjà sur le sol rwandais et nous attendons d’être enregistrés, nous nous sentons en sécurité de l’autre côté de la frontière congolaise », a-t-il poursuivi.
En septembre dernier, 36 réfugiés burundais avaient été tués au cours d’affrontements avec des soldats congolais au sujet de l’emprisonnement de certains d’entre eux.
Des dizaines de milliers de Burundais se sont réfugiés depuis 2015 dans l’est de la RDCongo pour échapper aux violences dans leur pays.