En République démocratique du Congo (RDC), les sept poids lourds du secteur minier estiment que la Fédération des entreprises du Congo (FEC) ne défend pas suffisamment leurs intérêts et ont donc décidé de la quitter. Cette annonce par voie de communiqué et à effet immédiat intervient alors que la RDC vient d’adopter une nouvelle loi minière bien moins avantageuse pour les entreprises qui opèrent dans le secteur.
Ces sept entreprises produisent 85 % du cuivre, du cobalt et de l’or de la République démocratique du Congo (RDC). Quitter la Fédération des entreprises du Congo (FEC) consiste d’abord pour elles à exprimer leur colère, notamment que l’organisation patronale n’ait pas mieux défendu leurs intérêts au cours des négociations avec les autorités sur la nouvelle loi minière.
Le président de la FEC, Albert Yuma Mulimbi, est par ailleurs aussi le directeur de la société minière de l’Etat congolais, la Gécamines. Depuis des mois, il défend des positions très nationalistes. En février dernier, il s’était ainsi insurgé que sur un chiffre d’affaires de 2,6 milliards de dollars pour les entreprises internationales en 2016, la société d’Etat n’ait touché, elle, que 88 millions de dollars.
Renégocier la loi
En quittant la FEC, les entreprises minières tentent aussi une nouvelle fois d’envoyer un message : la nécessité, selon elles, de renégocier certains aspects de cette nouvelle loi. Le texte prévoit en effet une hausse des redevances de 2 % à 3,5 % sur les minerais classiques et jusqu’à 10 % sur les minerais stratégiques comme le cobalt.