Une réserve potentielle de trois milliards de barils de pétrole a été découverte dans l’Est de la République démocratique du Congo dans le lac Albert par la société pétrolière oil of DRC, une filiale du groupe Fleurette, appartenant à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler. Selon oil of DRC, ce champ pétrolier pourrait produire 50.000 barils par jour (b/f). Ce qui devait s’ajouter au 25.000 b/f produits par Perenco dans le territoire de Muanda, dans la province du Bas-Congo.
La compagnie pétrolière Oil of DR Congo, détenue par l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, a annoncé la découverte d’un important gisement de pétrole sur le lac Albert. La campagne d’exploration sismique, menée par la société britannique Testa avait mis à jour « environ 3 milliards de baril de pétrole », soit les réserves prouvées de la Grande-Bretagne ou du Sud Soudan.
La compagnie pétrolière Oil of DR Congo, détenue par l’homme d’affaires controversé Dan Gertler, a annoncé ce jeudi 7 août la découverte d’un gisement important de pétrole sur la partie congolaise du lac Albert, proche de la frontière avec l’Ouganda, où il détient des permis d’exploration.
Après deux phases de tests sismiques au niveau des blocs I et II du lac Albert, des « analyses indiquent l’existence d’environ trois milliards de barils », une réserve qui pourrait être de même ampleur du côté ougandais du lac, explique dans un communiqué du groupe Fleurette.
Le résultat des tests sismiques, qui ont coûté « plus de 20 millions de dollars », « montrent des ressources potentielles considérables qui peuvent » augmenter « fondamentalement (…) le PIB de la RDC si elles sont extraites et exportées de façon sure et économique », précise le texte.
Le groupe Fleurette, la holding de l’Israélien, a indiqué que la campagne d’exploration sismique, menée par la société britannique Tesla, avait mis à jour « environ 3 milliards de barils de pétrole ». Un gisement, important, comparable aux réserves connues actuelles des producteurs de pétrole de la Grande Bretagne ou du Sud-Soudan.
Infrastructures avenir
Selon Fleurette, une production de 50.000 barils par jour pourrait être tirée de ce site soit le double de la production pétrolière actuelle de la RD.Congo, qui tourne autour de 25.000 barils par jour et ne représente que l,7%du PIB du pays. Oil of DR Congo forera deux puits pour confirmer cette découverte. Ce qui devrait entraîner des déplacements de population – pris en charge par la compagnie – pour pouvoir construire les infrastructures nécessaires.
Pour autant, « il ne serait pas surprenant que les réserves annoncées soit en fait réduites substantiellement à l’issue de la campagne de forage ». estime un spécialiste interrogé par l’agence Reuters. Autre interrogation majeure pour Oïl of DR Congo et Dan Gertler le transport du pétrole.
La préparation des activités de forage nécessiteront d’importants travaux, comme de nouvelles routes et un nouveau port et se traduiront par une « délocalisation de certaines communautés locales » de la région, nichée dans le nord de la province riche et instable du Nord-Kivu.
En théorie, un oléoduc doit relier l’Ouganda à la côte atlantique, mais les tensions entre la RD.Congo et son voisin pourraient rendre difficile le passage du futur brut congolais par cette infrastructure. Du côté, ougandais du lac Albert, où l’exploration pétrolière est également en cours, des quantités similaires à celles de Oil of DR.Congo ont déjà été prouvées par les compagnies Tullow (Royaume-Uni), Total (France) et China National Offshore Oil Corp (CNOOC, Chine).
Acquisitions controversées
Le groupe Fleurette de Dan Gertler détient Oil of DR Congo via Foxhelp et Caprikat, deux sociétés basées dans le paradis fiscal des lies vierges britanniques. La manière dont ces sociétés ont obtenu les licences d’exploration reste encore obscure.
L’homme d’affaires israélien, très introduits dans les couloirs du pouvoir en place à Kinshasa, est parmi les rares hommes d’affaires qui ont cru en la RDC depuis plus d’une décennie.
Il est donc bien introduit dans le secteur des ressources naturelles de la RDC, spécialement les mines où il possède de nombreuses actions dans les entreprises opérant dans la riche ceinture minière de Kolwezi dans la province du Katanga.
Mais, compte tenu de la grande influence qu’il exerce dans ce secteur, il a été à maintes reprises pris à partie par des ONG internationales, dont Global Witness et le Think-tank Africa Progress Panel de Kofi Annan qui le soupçonne, sans preuves évidentes. D’avoir obtenu à plusieurs reprises des gisements extractifs à prix cassé en raison de ses connexions avec les autorités de Kinshasa.
Des accusations fermement démenties par Fleurette qui a évoqué des « investissements de milliards de dollars » dans l’économie congolaise. Le magazine spécialisé américain Forbes D. Gertler a évalué sa richesse à 2,2 milliards de dollars américains.