RDC : Félix Tshisekedi lève la suspension de l’installation du sénat

Tshisekedi lève la suspension de l'installation du sénat

Le président de la République , Félix Tshisekedi , a levé ce  jeudi 28 mars,  la suspension de l’installation des sénateurs élus le 15 mars dernier après réception d’un rapport préliminaire du procureur général de la République (PGR) près la cour de cassation sur les allégations de corruption intense ayant émaillé les sénatoriales. Les sénateurs élus devaient initialement  rejoindre l’hémicycle  le 1er Avril. 

Tshisekedi « réaffirme sa détermination à combattre la corruption sous toutes ses formes (…) considère que plus rien ne s’oppose à l’installation du sénat » souligne un communiqué  de la Présidence signé par Vital Kamerhe , directeur de cabinet du président de la République et lu à la Radio télévision nationale Congolaise (RTNC).

Avant l’annonce de cette décision, le président a reçu dans la journée le « pré-rapport de Mr le procureur général près la cour de cassation après sa réunion de concertation avec les procureurs généraux près les cours d’appel à travers toute la République , sur les allégations de corruption relevées autour de l’élection des sénateurs », apprend -t-on du même texte.

Tshisekedi a « pris acte de ce pré-rapport et félicite les magistrats pour le travail abattu , en même temps qu’il les encourage à les faire aboutir » conclut -il.

Le 18 mars dernier , le président avait, à l’issue d’une réunion « inter – institutionnelle;  décidé de suspendre l’installation des sénateurs » élus vendredi dans 24 des 26 provinces de la RDC et de renvoyer sine die l’élection des gouverneurs prévue le 26 mars.

Ces décisions avaient été prises après que la débâcle de son parti aux sénatoriales soldées par une victoire écrasante du Front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.

La coalition avait qualifié « d’illégale » et « anticonstitutionnelle » la mesure prise à l’issue de la réunion interinstitutionnelle sous Tshisekedi.  Malgré ses dizaines de députés dans les assemblées provinciales , l’UDPS n’avait remporté qu’un seul siège au sénat sur les 100 à pourvoir pour les 24 provinces.

Un score qui avait provoqué un tôlé ; poussant les militants de l’UDPS à manifester dans les rues de Kinshasa.  Le parti accuse ses élus d’avoir touché de pots – de – vin et accordé leur voix aux candidats alignés par le FCC.

En dépit du rapport préliminaire du PGR , l’UDPS a décidé d’installer une commission  spéciale de discipline pour auditionner ses députés provinciaux « corrompus » et poursuivre les cadres impliqués dans la débâcle du parti aux sénatoriales.