Quand le prix du carburant à la pompe en rajoute à l’épineuse équation de la rentrée scolaire. C’est officiel, le prix du gasoil à la pompe passe de 1.450 à 1.515 tandis que celui de l’essence quitte le cap de 1.475 FC à 1.525 FC. Or, généralement, lorsque le prix de cette énergie est revu à la hausse, ce sont les prix des biens et services qui prennent aussi l’ascenseur. Mais, chose curieuse, cette augmentation du prix à la pompe intervient à l’approche de la rentrée scolaire qui constitue souvent un véritable casse-tête pour les parents pour la plupart démunis en RD Congo.
Double casse-tête pour les Congolais, c’est le cas de le dire. Juste au moment où certains parents tentent de colmater les brèches pour permettre à leurs enfants de reprendre le chemin de l’école, voilà qu’un autre obstacle vient se dresser sur leur route. A en croire un communiqué officiel rendu public hier, le prix du carburant à la pompe a connu une révision à la hausse hier. Le prix du gazole à la pompe passe de 1.450 à 1.515 tandis que celui de l’essence quitte le cap de 1.475 FC à 1.525 FC. Cette situation risque d’en rajouter au calvaire des parents congolais.
Double casse-tête
Si, en ce qui concerne la rentrée scolaire, beaucoup de Congolais éprouvent de la peine à réunir toutes les conditions exigées pour que leurs enfants retrouvent le chemin de l’école, la hausse du prix du carburant ne va pas du tout faciliter les choses. Car, généralement, dès que le prix du carburant à la pompe prend l’ascenseur, les prix des biens et services suivent le rythme habitué à recourir à un langage sportif propre à l’équipe de l’AS V. Club, à savoir « nzombo le soir », les retardataires dans la rentrée scolaire craignent de voir leur tâche compliquée davantage avec la majoration du prix du carburant décidé hier dans la ville de Kinshasa.
Ce qui risque d’entraîner une révision à la hausse des prix des équipements de la rentrée scolaire. Désormais, double casse-tête pour les Congolais qui avaient déjà du mal à en découdre avec cette éternelle et épineuse question-équation de la rentrée scolaire. La tâche des pauvres parents démunis qui éprouvent toutes les peines du monde pour venir à bout de leur devoir risque d’être plus lourde encore avec la possible augmentation des prix sur le marché. Cela commencera par le prix de la course dans un taxi, taxi-bus et bus avant que les autres biens et services emboîtent le pas à leur tour pour ainsi envenimer la situation.
Curieuse coïncidence
On n’aurait pas eu assez de peine pour comprendre l’opportunité de cette mesure si jamais elle était intervenue après la rentrée scolaire, c’est-à-dire après que chacun se sera débrouillé tant bien que mal pour renvoyer ses enfants à l’école. Surtout que les prix du carburant à la pompe ne sont pas revus à la hausse pour le simple plaisir de le faire. On tient toujours de plusieurs paramètres pour en arriver là. Mais, on pouvait éviter de le faire coïncider avec la rentrée scolaire pour contourner le double casse-tête créé aujourd’hui pour ceux qui doivent s’arracher les cheveux afin de réussir à renvoyer les enfants à l’école.
Maintenant que le décor est planté, les Congolais sont donc appelés à intégrer cet imprévu dans l’exécution d’un programme déjà difficile. A moins que les prix des biens et services soient contenus dans des proportions jugées acceptables. Car, souvent, la réaction de l’Etat ne vient que tardivement, c’est-à-dire quand le mal est déjà fait et non anticipativement. Ce qui expose la population à des attitudes frisant le mépris avant que l’Etat ne se réveille en retard juste pour panser les plaies déjà affectées.
Le ministère de l’Economie au poste d’avant-garde
Avec l’augmentation du prix du carburant à la pompe, le ministère de l’Economie devrait être au poste d’avant-garde pour éviter que les prix des biens et services ne prennent l’ascenseur à une vitesse vertigineuse. Sinon, cette envolée pourrait très vite dépasser les limites du supportable au point de créer des tensions inutiles et même imprévisibles. Les premiers à surveiller dans ce cas, ce sont les transports en commun qui, très souvent, profitent de ce genre de confusion pour parfois réajuster le prix à deux reprises : avant l’intervention de l’Etat et après la réaction des autorités de la RDC.
Si aucune anticipation n’est prise en compte pour rester sur la défensive, la hausse actuelle du prix du carburant à la pompe devrait consacrer une corvée pour les parents rd-congolais qui seraient même amenés à se demander si les autorités de leur pays pensent à la population. Encore que les bus du Gouvernement central et ceux de l’Hôtel de ville ne doivent pas revoir leur tarif à la hausse directement en emboîtant le pas aux « 207 ». Sinon, ce serait vite parti pour la gloire. Maintenant que la hausse du prix du carburant est effective, il est question de veiller au grain.
Via Forum des As