« Aucun bougmestre nommé ni permuté par le Gouverneur de la ville de Kinshasa » (Me Freddy Bonzeke)

Aucun bougmestre nommé ni permuté par le Gouverneur de la ville de Kinshasa

« Le Gouverneur de la ville de Kinshasa n’a pas pris un arrêté qui permute et nomme les bourgmestres. « , a dit à TOP CONGO ce dimanche 18 août, Me Freddy Bonzeke, directeur de cabinet du gouverneur Gentiny Ngobila.« Le cabinet du gouverneur de la ville de Kinshasa vient de nous notifier que l’arrêté, que ns avons dénoncé, ‘est un faux’. Ceux qui l’ont soutenu jusqu’à présenter ‘de nouveaux nommés’ en public doivent se justifier! Il reste celui de la province de Lomami qui doit être annulé », a tweeté Me Georges Kapiamba, ce dimanche 18 août quelques heures avant le démenti de l’Hôtel de ville.

Le samedi dernier, le président national de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) avait  indiqué sur Twitter que cette organisation allait « demander formellement au gouverneur de la ville de Kinshasa de revenir sur son arrêté dit ‘permutation de bourgmestres », reprochant de ne pas en avoir la « compétence légale ».

Pour l’ACAJ, « seul le ministre de l’intérieur peut les nommer à titre provisoire ».Alors qu’un arrêté circulant sur les réseaux sociaux faisait état des nominations et des permutations des bourgmestres et bourgmestres adjoints, Me Freddy Bonzeke affirme que « le cabinet aussi a été surpris comme tout le monde de voir un arrêté sans date, sans numéro et sans sceaux circuler sur les réseaux sociaux ».

Pour lui, « le cabinet du gouverneur n’est pas resté silencieux. Nous avons mené des enquêtes pour en connaître l’origine et l’auteur de ce faux mis à la place publique par quelqu’un dont nous avons les données maintenant ».

Pour l’instant, « nous menons des enquêtes pour mettre définitivement fin à ce genre de comportement très irresponsables ».

Il estime également que « c’est un débat juridique qui est lancé. Toutes les institutions publiques doivent faire très attention à ce phénomène réseaux sociaux ».

Qu’à cela ne tienne, le directeur de cabinet du gouverneur de la ville de Kinshasa a indiqué que le vrai arrêté sera publié dans les prochaines heures pour la nomination des bourgmestres intérimaires.

Cela se justifierait pour la simple raison que certains bourgmestres sont devenus des sénateurs, députés nationaux ou provinciaux.

Dans cet arrêté attribué au gouverneur de la ville de Kinshasa, ces nominations auraient pour but de « redynamiser la gouvernance des entités territoriales décentralisées ».

Dans un communiqué ayant circulé sur les réseaux sociaux, le président de la Ligue des jeunes de l’ancien parti au pouvoir, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) avait exprimé sa « satisfaction… pour la promotion des jeunes au sein du plus grand parti du pays… conformément à la demande de la hiérarchie ».

« Je ne sais pas expliquer cela. Je ne suis pas celui qui engage le PPRD, ni l’UDPS », a dit le directeur de cabinet de Gentiny Ngobila au sujet de félicitations de ces deux partis à ceux que le faux arrêté avait présenté comme des « heureux promus ».
« L’auteur de ce faux est déjà identifié. Les informations sur cette personne qui a mis un faux sur la place publique sont déjà en notre possession », indique le directeur de cabinet de Gentiny Ngobila.

La loi organique n°08/016 du 7 octobre 2008 portant composition, organisation et fonctionnement des entités territoriales décentralisées et leurs rapports avec l’Etat et les provinces, dans son article 56, section relative au collège exécutif communal, il est stipulé que « le bourgmestre et le bourgmestre-adjoint sont élus au sein ou en dehors du Conseil communal dans les conditions fixées par la loi électorale », et « ils sont investis par arrêté du Gouverneur de province dans les quinze jours de la proclamation des résultats ».

La Commission électorale nationale indépendante, dont le bureau est fin mandat depuis juin dernier, n’a organisé que les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales.

Il y a quelques semaines, les églises catholiques et protestante se félicitaient d’avoir réussi à obtenir le quota requis pour une pétition destinée à exiger l’organisation des élections locales, municipales.


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