Le vice-président de la CENI qui clôturait mardi le séminaire organisé à l’intention des mandataires des partis politiques pour la légalisation du cadre des élections a exprimé le contentement de son institution pour l’agrément obtenu de ces partenaires.
La Commission électorale nationale indépendante (CENI) se dit satisfaite des résultats obtenus à l’issue du séminaire organisé à l’intention des mandataires des partis politiques sur le cadre légal et règlementaire des élections en RDC. Le vice-président de la CENI, André Mpungue Songo, l’a souligné mardi, au Palais du peuple, à l’occasion de la clôture dudit séminaire qui avait été ouvert le 11 septembre dernier à l’Hôtel Sultani, mettant en évidence l’attitude citoyenne que les mandataires des partis politiques vont devoir inculquer à leurs adeptes. Le rapporteur adjoint de la CENI, Onésime Kukatula a rappelé, avant la remise des brevets aux participants les objectifs que s’était fixés le séminaire, à savoir: le renforcement des capacités et la crédibilisation du processus électoral par l’implication en termes d’accompagnement des mandataires des partis politiques.
Les objectifs spécifiques visaient à familiariser les mandataires avec le cadre légal et réglementant es élections en RDC, en vue de leur permettre de maitriser les grandes thématiques inhérentes à l’introduction de l’administration électorale. Les mandataires ont été également informés sur les opérations techniques concernant la fiabilisation du fichier électoral et la stabilisation des cartographies opérationnelles en cours à la CENI. Le séminaire a donné lieu aux échanges constructifs, interactifs et participatifs et a renforcé l’idée selon laquelle les élections ne sont pas seulement l’affaire de la CENI, mais de toutes les parties prenantes au processus électoral. Plusieurs modules ont été présentés et chaque module a conféré une valeur ajoutée. Selon le rapporteur adjoint de la CENI, l’acte de vote a été compris comme un acte civique, démocratique et constitutif de l’histoire.
La CENI attend maintenant des partis politiques leur implication dans le processus électoral
Dans le cadre du renforcement des capacités des partis politiques, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), a clôturé le « séminaire de formation des mandataires des partis politiques sur le cadre légal et réglementaire des élections en République Démocratique du Congo ». Au lieu de trois jours, la formation a duré 5 jours compte tenu de l’abondance et importance de la matière, soient du 11 au 16 septembre 2014, les mandataires des partis politiques ont été édifiés sur le processus électoral en cours. Ce séminaire est organisé en prévision des élections municipales, urbaines et locales, dont la CENI a initié plusieurs formations dont celle du personnel commis à l’opération de fiabilisation du fichier électoral et de stabilisation des cartographies opérationnelles.
Séminaire animé par 15 facilitateurs recrutés parmi le corps académiques, l’EFEAC, le management de la CENI, la Police nationale congolaise, la société civile, la Monusco et les experts BRIDGE s’est focalisé sur les thèmes tels que « la démocratie et les élections: expériences de quelques pays africains »; « cadre légal: cadre normatif des élections en RDC ». « Information sur les systèmes électoraux, le cycle électoral à travers ses différentes étapes et leurs implications » ; « L’information sur les systèmes électoraux », « des parties prenantes au processus électoral: rôle des partis politiques et de la société civile par rapport à la justice électorale, contentieux et sécurisation des élections »; « parties prenantes au processus électoral par rapport à la régulation des médias et genre » ; « la loi sur les passations des marchés publics », « la surveillance du processus électoral », « l’accompagnement stratégique du processus électoral et enfin l’Etat de lieu du processus électoral 2013-2016 ».
Du rôle des partis politiques
Le séminaire d’échange avec les mandataires des partis politiques avait aussi pour mission de rappeler aux partis politiques le rôle qui est le leur. Rôle avant, pendant et après les élections. Cependant, au regard de la loi n°04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des partis politiques, un parti politique est une association qui rassemble des citoyens unis par une philosophie ou une idéologie commune dont elle recherche la réalisation avec comme objectif la conquête et l’exercice du pouvoir. Toute fois, l’affirmation du suffrage universel a permis le développement des partis qui animent la vie politique et participent au pluralisme, base de toute démocratie.
Au terme de la loi évoquée ci-haut en son article 2 stipule ce qui suit : « Aux termes de la présente loi, il faut entendre par parti politique, une association des personnes physiques de nationalité congolaise qui partagent la même idéologie et le même projet de société, en vue de conquérir et d’exercer démocratiquement et pacifiquement le pouvoir d’Etat. Les partis politiques concourent à l’expression du suffrage, à la formation de la conscience nationale et à l’éducation civique. Ainsi, les partis politiques assument plusieurs fonctions dans la construction de la démocratie. A titre d’exemple, ils assument la conquête et la conservation du pouvoir par la structuration de l’opinion sur les grandes questions de la société et de l’Etat, en particulier les politiques publiques.
Dans le même ordre d’idée, les partis politiques assument l’intégration et la mobilisation des citoyens autour des projets de société et des réseaux de sociabilité en passant par la médiation entre l’Etat et la société civile notamment par l’articulation et l’agrégation des intérêts, l’inscription des problèmes sociaux à l’agenda politique du pays. Dans cette logique, la fonction d’agent et d’expression des conflits sur une base idéologique et de confrontation entre majorité et opposition.
S’agissant de la fonction tribunitienne, les partis politiques font la canalisation des revendications mécontentements par la présentation des catégories sociales qui se sentent marginalisées ou mal représentées. Ainsi, son implication dans les diverses opérations du cycle électoral depuis l’évaluation post électoral (diagnostic et réformes) en passant par le cadre légal et réglementaire, l’élaboration de la feuille de route, les opérations pré électorales (inscription des électeurs, éducation électorale, inscription des candidats), les opérations électorale (campagne électorale, opérations de vote, de dépouillement et de compilation de résultat, gestion du contentieux), les partis politiques ont un grand rôle à jouer pour la crédibilité des élections.
Par ailleurs, l’organe de la gestion électorale attend la surveillance et observation des élections par la collecte systématique exacte et exhaustive d’information relatives à la législation, aux institutions, aux mécanismes régissant la tenue des élections et aux autres facteurs, procédures et opérations relatives au processus électoral analyse professionnelle de ces informations et élaborations des conclusions pour soutenir les diverses positions du parti en matière électorale.