L’armée zambienne poursuit l’occupation des localités de Kibanga et Kalubamba, dans le territoire de Moba, en RD-Congo, a, une fois de plus, souligné le gouvernement dans le compte-rendu du Conseil des ministres de vendredi 15 mai 2020. Au cours de cette rencontre, les membres du gouvernement ont insisté sur l’importance de l’approche diplomatique pour résoudre cette crise.
Pour le député national Claudel-André Lubaya, la seule option diplomatique levée par le gouvernement central est un aveu de faiblesse qui préjudicie le pays. « La présence et la progression des forces armées zambiennes au Katanga où elles occupent des pans entiers de notre territoire ont des visées inavouées d’annexion à la Zambie. La seule option diplomatique levée par le gouvernement est une faiblesse qui préjudicie le pays et laisse l’avantage à l’ennemi zambien qui avance sur terrain », a-t-il souligné dans une déclaration publique faite samedi 16 mai dernier.
La réaction de l’élu de Kananga est intervenue quelques jours après que le chef de la diplomatie RD-congolaise, Marie Nzeza, se soit rendue au Zimbabwe en début de semaine dans le but de solliciter la médiation du président Mnangagwa en sa qualité de président de l’organe de la SADC sur la politique, la défense et la coopération en matière de sécurité.
Hormis la question de la présence militaire zambienne sur le sol RD-congolais, le député Lubaya a également épinglé d’autres sujets tels que la poursuite de l’exploitation frauduleuse du pétrole par l’Angola au Kongo-central, l’expulsion impitoyable des RD-Congolais d’Angola.
Il a également évoqué l’influence accrue et l’implication des forces armées et services ougandais dans l’exploitation illicite des ressources naturelles et dans la pêche sur le lac Albert où des pécheurs RD-congolais sont victimes d’exactions.
Enfin, le député national Lubaya s’est exprimé sur le paiement des redevances dues à la RD-Congo par l’Ouganda d’USD 10 milliards au titre de dommage et intérêts, aux termes de l’arrêt de la Cour internationale de justice dans l’affaire opposant les deux pays, sur la guerre de Kisangani, du 5 au 10 juin 2000.
Pour toutes ces questions, Lubaya attend des explications claires du gouvernement et estime que la RD-Congo devra cesser de subir les assauts de ses voisins envieux de ses richesses et se doter d’une doctrine sécuritaire adaptée à l’intransigeance que requiert l’exécution de ses missions régaliennes de défense de l’intégrité du territoire et d’assurer la sécurité des personnes ainsi que celle de leurs biens.