On l’a vu avec la constitution concoctée sur mesure pour protéger son autorité morale, l’ancien président de la république Joseph Kabila Kabange.
Aujourd’hui, la machine Front commun pour le Congo (FCC), autrefois Majorité présidentielle (MP), que le pouvoir a échappé malgré le renforcement de ses rangs pour remporter la présidentielle de 2018, recourt à un de ses tours préférés : protéger les siens. S’il y a quelque chose que les sbires du raïs savent faire, c’est bien prendre soin les uns des autres, pour le salut de tous.
La réforme judiciaire initiée par les députés nationaux Aubin Minaku et Gary Sakata vise à soumettre les magistrats de la république au ministère de la justice (un des ministères régaliens qui leur revient) – que tout le monde voudrait indépendant pour l’avènement d’un véritable Etat de droit – est tout sauf profitable au Congo. Et le FCC se base sur sa majorité parlementaire pour défier le peuple congolais.
Le procès 100 jours ayant certainement secoué les consciences de plus d’un dignitaire, les jalons posés par le chef de l’Etat pour un réel Etat de droit dérangent.
Alors que les lois qui régissent le pays aujourd’hui sont les mêmes qui ont garanti un pouvoir caractérisé par l’impunité à Joseph Kabila durant son règne de 18 ans, fragilisant l’opposition et réprimant les manifestations, nombreux de congolais sont ceux qui se demandent pourquoi en initier de nouvelles propositions ?
Ce refrain, qui fredonne dans l’esprit de plus d’un congolais, les a poussés à prendre d’assaut les rues de la capitale kinoise pour dire non à une quelconque tentative d’adouber, d’aliéner ce ministère censé exercer en toute droiture et indépendance.
Notons que d’aucuns n’encouragent les écarts de comportement ayant porté préjudice à certains biens privés, l’intervention de cette même justice est requise pour réparer les dommages causés par cette manifestation.