Etat de la Nation : Félix Tshisekedi va parler !

Tshisekedi

Sauf changement de dernière heure, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, sera devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès pour prononcer son traditionnel discours sur l’état de la Nation ce lundi 14 décembre 2020, soit la veille de la clôture de la session Parlementaire de septembre, dite ‘’budgétaire’’.

Cette annonce a été faite vendredi 11 décembre dernier par le Président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, en plénière devant les Sénateurs. Ensuite, confirmée ce week-end par la Porte-parole adjointe du Chef de l’Etat, Tina Salama. Ce discours de Félix Tshisekedi intervient dans une période des fortes turbulences dans les partis, regroupements et plateformes politiques depuis que le Chef de l’Etat avait officiellement consacré la fin de la coalition FCC-CACH. Mais que va-t-il dire exactement le chef de l’Etat ? A suivre.

Interrogée à ce propos, Tina Salama indique que le Président de la République avait adressé formellement une demande aux Présidents de deux Chambres du Parlement pour la tenue de ce Congrès relatif à son traditionnel discours sur l’état de la Nation. Faut-il préciser, ce traditionnel discours du Président Félix Tshisekedi intervient après deux événements importants de l’heure sur le plan politique en République démocratique du Congo.

Premièrement, ceci va intervenir après le discours historique prononcé le dimanche 6 décembre dernier par le Chef de l’Etat à l’issue des Consultations qu’il a initiées le mois dernier, pendant trois semaines, au Palais de la Nation.

Au terme de ce compte-rendu des concertations, le Chef de l’Etat avait pris courageusement des décisions qui vont lui permettre de rencontrer les attentes du peuple souverain qui l’a mandaté à la tête du pays. Il s’agit de consacrer la fin de la coalition FCC-CACH, présentée par tous comme étant un véritable blocage pour le fonctionnement normal des Institutions et le développement de la République dans son ensemble.

Ce n’est pas tout. Le Chef de l’Etat, en sa qualité de garant du bon fonctionnement des Institutions du pays, a décidé de nommer un ‘’Informateur’’ qui sera en même d’identifier une nouvelle majorité parlementaire. « Ainsi pour rendre effectives et concrétiser les réformes envisagées, la majorité parlementaire actuelle s’étant effritée, une nouvelle majorité est nécessaire», avait lâché le président Félix Tshisekedi dans son discours post Consultations.

Deuxièmement, c’est l’éviction de la Présidente de la Chambre basse du Parlement, Jeanine Mabunda Lioko, du perchoir de l’Assemblée Nationale au terme d’un processus électoral démocratique et transparent le jeudi 10 décembre. Cette dernière a été piochée par une pétition en vue de sa déchéance pour mégestion, attitude indélicate à l’égard du président de la République et mépris envers ses collègues députés nationaux.

Sur un total de 483 députés nationaux, 281 voix ont voté pour la déchéance de Mabunda contre 200 voix de ceux qui voulaient de son maintien sur ce piédestal de la présidence de l’Assemblée nationale. Et d’ajouter, une abstention plus un bulletin nul. Tel a été le résultat du vote opéré la semaine dernière sanctionnant ainsi l’éviction de Jeanine Mabunda.

Dans ce coup fourré dirigé contre la désormais ancienne Speaker de l’Assemblée nationale, il y avait également quatre (4) autres députés membres du bureau Mabunda qui n’ont pas su échapper à l’épée de Damoclès placée sur leurs têtes. Il s’agit du 2ème vice-président, Boniface Balamage Nkolo ; du Rapporteur, Célestin Musao Kalombo ; du Rapporteur adjoint, Lungwana Jacques et de la Questeur Matshiozi.

Dans la foulée, des informations qui fuitent de partout révèlent que les têtes du Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, et celle du Président de la Chambre haute du Parlement, Alexis Thambwe Mwamba, seraient aussi mises à prix.

Quoique l’adresse du Chef de l’Etat intervient dans un contexte un peu plus complexe, ce discours permet, d’habitude, au Président de la République de faire un état des lieux sur la marche du pays.

Et au-delà de ces tensions politiques, le chef de l’Etat saura être, sans doute, au-dessus de la mêlée en vue d’offrir à la population congolaise l’occasion de passer en toute quiétude les festivités de la fin d’année qui se profilent peu à peu à l’horizon.


La Prospérité