Sama Lukonde pour remplacer Ilunga Ilunkamba, c’est le choix du sang neuf contre du vieux. Est-ce que le pari de relever tous les défis aussi énormes qu’urgents qui enserrent en ce moment la Rd-Congo sera-t-il tenu ? La question est posée par des observateurs avisés après l’enthousiasme général soulevé par la nomination d’un premier ministre âgé de 43 ans.
Aussitôt nommé aux termes d’une ordonnance lue sur la télévision nationale le week-end, ĺe nouveau premier ministre, Jean Michel Sama Lukonde a été reçu en audience le lendemain par le président de la République Felix Antoine Tshisekedi. Pas de dessin pour comprendre que le chef de
l’Etat avait de faire rapidement un tour d’horizon de l’énormité de la mission du nouveau locataire de la primature. Il faudrait racheter le temps ( deux ans) perdu dans des disputes et autres humiliations entre les partenaires de la coalition Fcc-Cach. Constituée au lendemain de des élections de 2018, cette coalition a volé en éclats du fait de la volonté de Fatshi qui en avait des humiliations et blocages dont ses partenaires du FCC s’étaient distingués. Triste fin pour une plateforme qui a vu ses députes nationaux et ses sénateurs tourner casaques au profit de l’Union sacrée de la nation , nouvelle dynamique qui entend diriger le pays jusqu’aux nouvelles élections, c’est-à-dire en 2023. Sans doute, Sama Lukonde est bel et bien membre de l’Union sacrée de la nation qui a damé le pion à beaucoup d’autres candidats plus vertébrés et au départ mieux positionnés que lui.
Ancien ministre des Sports, il est passé à la tête de la Gécamines avant d’atterrir à la primature où son prédécesseur a fait un véritable passage à vide. Tout en lui souhaitant un fructueux mandat à la tête du gouvernement, d’aucuns estiment que le jeune technocrate a devant lui des jours très durs. Il
s’agit des dossiers brulants tels l’insécurité dans l’Est, l’amélioration du vécu quotidien de la population, les réformes importantes et urgentes notamment sur la Ceni dont l’ancienne équipe dirigeante est toujours en place et sur la loi électorale jugée obsolète. Cela avec à la clé la lutte
contre la corruption et le détournement des deniers publics.
L’autre difficulté réelle sur la route de Sama Lukonde, soutiennent certaines sources très introduites serait relative à son carnet d’adresses. En a-t-il d’assez fourni de manière à s’introduire facilement dans les milieux réputés compliqués des finances internationales ?
A tout prendre, le plus dur pour le nouveau premier ministre est à venir. Surtout que les politiciens
congolais ne se font pas de cadeaux.
La République