Conscient que le pays traverse une situation très difficile et que les finances publiques ne se portent pas mieux, le nouveau président de la Chambre haute s’engage, en même temps que tous ses collègues du staff, à serrer la ceinture et ne consacrer les ressources qu’à l’essentiel…
Le Bureau définitif du Sénat avec à sa tête Modeste Bahati Lukwebo a pris officiellement ses fonctions vendredi le 5 mars, trois jours après son installation officielle par le président du Bureau d’âge. Une cérémonie courte mais très significative, marquée par le discours du nouveau speaker engagé à redorer l’image de la Chambre haute du Parlement par l’harmonisation des relations avec les autres institutions du pays et à travers l’exécution effective de sa mission de contrôler l’Exécutif.
«De prime à bord, Monsieur le président du Bureau d’âge du Sénat, laissez-moi vous féliciter et vous remercier pour le précieux travail abattu durant cette session extraordinaire. Je dois sincèrement dire que le Sénat de la République démocratique du Congo a eu la chance de vous avoir. Juriste chevronné, nous avons senti cette rigueur juridique dans votre méthode de travail. Nous devons remercier également les deux collègues qui vous accompagnent. Ils ont su être à la hauteur des attentes des sénateurs.
Ce jour marque effectivement la rupture avec tout ce qui s’est passé parce que nous avons promis à vous les sénateurs, aux provinces et au peuple de redorer l’image de notre institution et de nous impliquer de manière sérieuse dans les tâches qui sont les nôtres, à savoir légiférer et contrôler effectivement l’Exécutif, c’est-à-dire le gouvernement et les services et établissements publics», a assuré le président de la Chambre.
Convaincu que beaucoup de choses attendent les sénateurs, le dauphin constitutionnel du Président de la République a dit savoir qu’il y aura beaucoup de réformes institutionnelles avant de leur demander des initiatives pour permettre la tenue des élections, la promotion de la transparence et le respect de la volonté du peuple. Il s’est aussi et surtout engagé à gérer avec parcimonie la dotation budgétaire mise à la disposition du Sénat.
«Nous sommes conscients que le pays traverse une situation très difficile et que les finances publiques ne se portent pas mieux», a fait savoir l’ancien ministre d’Etat en charge du Plan, s’engageant, en même temps que tout le Bureau, à serrer la ceinture et ne consacrer les ressources qu’à l’essentiel, faisant part aux administratifs du pari de veiller sur leurs préoccupations et celles de leurs familles respectives. Son marteau pris, Bahati sonne une nouvelle ère, le Sénat s’impose une cure financière. Question de se conformer à l’impérieuse nécessité de réduire le train de vie des institutions par ce temps de crise.
Le speaker a également rendu un vibrant hommage au Président de la République, Félix Tshisekedi, précurseur du changement intervenu au sein des institutions via la requalification de la majorité parlementaire. Sa reconnaissance est aussi exprimée au peuple de la République démocratique du Congo et aux députés provinciaux, l’émanation du Sénat.