Elections: L’UDPS contredit la Présidence ?

2023

La question du respect de l’échéance 2023 pour les prochaines élections a coûté son poste aux rédacteurs de la réaction attribuée à la présidence de la République à la suite du message des évêques catholiques. Ce limogeage avait pour valeur le désaveu, par le Président de la République, du ton et de l’empressement à rétorquer aux prélats catholiques sans l’autorisation expresse de la hiérarchie compétente. Comme de coutume, l’Udps semble avoir pris une direction autre que celle insufflée par la position de la présidence de la République qui entendait, visiblement, mettre une sourdine sur cette polémique non essentielle pour le moment.

En effet, la question de l’organisation des élections générales en 2023

Est toujours d’actualité à l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), où l’on se dit prêt mais à la seule condition que la population soit préalablement identifiée. Position exprimée dernièrement par le secrétaire général du parti présidentiel, Augustin Kabuya, à l’occasion de l’investiture du Comité fédéral de la fédération UDPS-Funa. « L’UDPS est pressée d’aller aux élections mais à une seule condition, qu’ils puissent identifier les Congolais. Qui est Congolais et qui ne l’est pas, parce que nous ne voulons pas qu’il y ait des troubles comme lors des dernières élections ici. Nous UDPS, avions dit ceci : si nous accédons au pouvoir, nous allons organiser des vraies élections. Nous allons identifier les vrais Congolais pour aller aux élections. Que personne ne fasse peur à personne. Ça, ce n’est qu’un début, nous allons sillonner tout le pays en 2021 pour montrer le rapport de force. Qu’ils envoient leurs gens dans les réseaux sociaux dire qu’on a peur des élections. Nous, nous n’aurons jamais peur des élections », a déclaré Augustin Kabuya.

Pour rappel, Richard Ilunga, directeur général de l’Office National d’Identification de la Population (ONIP), avait déclaré en septembre 2020 que le recensement général de la population devrait coûter 350 millions USD. L’opération projetée pour cette année, devrait se clôturer en décembre 2022, soit une année avant les élections.

Ces derniers avaient, dans leur message du 1er mars dernier lu par l’abbé Donatien Nshole secrétaire général de la CENCO, appelé le Parlement à se pencher, en priorité, à la session de mars, sur les lois, sur les réformes électorales et sur l’organisation de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

D’après la CENCO, cela a pour but de garantir la tenue des élections dans le respect du délai constitutionnel (2023) et d’éviter tout prétexte pour un glissement quelconque.

Le moins que l’on puisse dire est que les cadres de l’UDPS donnent l’impression de vibrer militants que hommes d’Etat. A se demander si leur conduite ne risque pas d’exposer le chef de l’Etat devant plusieurs fronts à la fois ?

La République