L’ONG Human Rights Watch déclare que les FARDC ont soutenu le groupe rebelle FDLR. Pour les chercheurs de cette association, l’armée congolaise à utiliser des groupes armés abusifs comme mandataires
« Entre mai et août 2022, l’armée congolaise avec une coalition de milices congolaises ainsi que les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ont combattu les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda dans la province du Nord-Kivu. Parfois, certains officiers de l’armée congolaise ont apporté un soutien direct aux groupes armés. Depuis fin août, la plupart des groupes se sont retirés de leurs positions de première ligne. » on peut lire dans la publication du Human Rights Watch
Ces abus sont concrètement les homicides illégaux, des violences sexuelles et des vols. Cela, affirme l’ONG, a détérioré la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Parmi les groupes impliqué dans cette coalition obscure avec notre armée, on peut lire, dans le rapport, des noms tels Janvier Karairi de l’Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), de Dominique Ndaruhuste, dit « Domi » de la Coalition des mouvements pour le changement (CMC/FDP), de Guidon Mwisa Shimirai de la faction Nduma Défense du Congo-Rénové (Nduma défense du Congo-Rénové, NDC-R), etc.
Leur enquête a porté essentiellement sur des entretiens avec certains militaires rebelles, des photos de la réunion sur laquelle ont verrait plusieurs officiers de l’armée congolaise, dirigés par le colonel Salomon TOKOLONGA superviseur des opérations et de renseignement militaire au 3411e régiment.
Des accusations graves que nie l’armée congolaise. Le colonel Salomon TOKOLONGA dément ces affirmations et précise s’être trouvé à cet endroit par coïncidence parce qu’il rendait visite aux troupes déployées dans la région.
Le rapport de Human Rights Watch s’étale sur plusieurs lignes et rassure avoir reçu des informations crédibles. Plusieurs autres faits et abus se lisent dans ce rapport, c’est notamment la fourniture, par les FARDC, de plus d’une douzaine de boîtes de munitions aux combattants des FDLR à Kazaroho, l’un de leurs bastions dans le parc national des Virunga, le 21 juillet.
Entre-temps le président Felix TSHISEKEDI appelle la communauté internationale à plus de pression pour la paix à l’Est du Congo, et particulièrement pour la libération de Bunagana est assiégé par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
La Rédaction