Tout devient clair comme l’eau de roche. La cible de tout ce montage securico-juridico-militaire
contre Salomon Kalonda Idi Della ne vise qu’un seul objectif, à savoir écarter Moise Katumbi de la
course à la présidentielle prévue, sauf imprévu , le 26 décembre 2023. Toutefois, le soubassement
de cette cabale étant totalement fragile, l’architecture est en train de s’effondrer comme un château
de cartes.
Changement de narratif dans le dossier d’enlèvement-arrestation de Salomon Kalonda Idi Della
détenu depuis plusieurs jours dans les geôles des services des renseignements militaires (Demiap).
« Le pistolet Jericho attribué faussement à M. Salomon Kalonda, collaborateur de M. Katumbi,
appartenait plutôt à mon garde du corps qui l’avait reçue en bonne et due forme de la police depuis
que j’étais Premier ministre », a déclaré le 7 juin 2023 Matata Ponyo avant de préciser que cette
arme a été perdue le 25 juin 2023, le jour du sit-in de l’opposition devant le siège de la Ceni à
Kinshasa.
Tout de go, les accusations de la Demiap prennent une douche froide. Est-ce que les renseignements
militaires vont en tirer toutes les conséquences ? Difficile à dire pour l’instant d’autant que le
montage était fignolé e manière à remonter jusqu’à Moise Katumbi dont la tête ne plait pas au
pouvoir en place. Après avoir tout tenté pour éliminer politiquement le président de Ensemble pour
la République , le dossier Salomon Kalonda était le dernier coup de sommation avant de mettre en
marche la grosse artillerie. Italien, Zambien, tout y est passé jusqu’à la fameuse proposition de loi
dite de père et de mère pour barrer la route vers la présidence de la République au natif de
Kashobwe.
Ce retournement de la situation dans le dossier Salomon Kalonda a secoué tous les milieux de
l’Union sacrée de la nation. Ils sont pris au dépourvu et seraient prêts, dans leur précipitation
légendaire, de commettre une nouvelle bavure qui mettra un terme à leur échafaudage mal ficelé.
D’ores et déjà, la bête noire du pouvoir en place n’a pas loupé l’occasion de clasher ses adversaires
politiques après la sortie publique du président national (LGD). « Honte aux manipulateurs et aux
menteurs ! L’arme attribuée à Salomon Kalonda appartient en réalité au garde du corps de M.
Matata Ponyo qui l’avait perdue », a twitté Moise Katumbi en apportant cette précision que le
numéro de ladite arme l’atteste. Selon lui la vérité est têtue, elle finit toujours par triompher.
Pour rappel, mis sous pression par l’opinion publique qui dénonçait la violation de la procédure en la
matière assortie de brutalité et de violence de ce proche de Moise Katumbi, candidat déclaré à la
prochaine élection présidentielle, un officier a été obligé de tenir un point de presse pour révéler les
faits mis à charge de ce compatriote qui s’apprêtait à embarquer , en compagnie de son patron,
après toutes les formalités d’usage à l’aéroport international de N’djili à Kinshasa. Il avait fait
mention de la détention par Salomon Kalonda d’une arme à feu, d’avoir un chauffeur militaire, d’être
en contact avec des officiels rwandais, bref, de préparer un coup d’Etat au régime actuel avec l’aide
du M23 en faveur d’un Katangais.
Perquisition de la résidence de Katumbi à Kinshasa
Aux dernières nouvelles, il nous revient que la résidence du président de Ensemble pour la
République dans la capitale ferait l’objet d’une perquisition. Tout se tient. D’aucuns se demandent si
l’opinion ne pourrait pas revivre le scénario de 600 mercenaires américains de l’époque dont le
ministre de la Justice de l’époque s’était rendu ridicule ? Les mauvaises méthodes ont la peau dure
et les régimes au pouvoir s’en régalent. Pas étonnant que l’apprenne que des armes et des
munitions ont été trouvées dans cette résidence et peut-être dans toutes les résidences à travers le
pays. Le Pasteur Kutino en sait quelque chose de même que l’ancien directeur de cabinet du
gouverneur du Katanga , le professeur Huit Mulongo.
LR