Le député national Delly Sesanga a saisi par une correspondance, le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, Peter Kazadi. Dans une question écrite, cet opposant veut savoir le pourquoi du silence et de l’inaction du gouvernement face à la récente attaque dont lui et son cortège ont été victimes lors de son séjour à Kananga au Kasaï central.
Delly Sesanga ne trouve pas répit du fait que le présumé auteur du projectile qui l’avait atteint à la tête a été libéré sans aucune autre forme de procédure.
En l’absence de sanction, il estime que les dénonciations verbales du Gouvernement confinent à la communication et trahissent une politique délibérée du gouvernement d’entretenir une politique de terreur contre l’opposition, sans remords, sans égards aux droits de l’homme et libertés garanties par la Constitution.
Ainsi, sa question écrite se formule comme suite :
1. Qu’est-ce qui explique votre silence et votre inaction, plus de deux semaines après ces ignobles évènements qui arrivent à quelques mois de la tenue des élections et jettent davantage de doute sur la garantie de la sécurité des acteurs politiques et la tranquillité au pays pendant la période électorale ?
2. Quelles dispositions concrètes aviez-vous réellement prises, pour traquer les auteurs et commanditaires de ces actes et pour les placer devant la justice ?
3. Quelles précautions envisagez-vous prendre pour que des actes similaires ne se reproduisent dans aucun autre lieu dans le pays, que le discours d’incitation à la haine et la violence soit banni et que la Police Nationale Congolaise assure réellement la sécurité de chacun et de tous, avec les droits égaux de s’exprimer, de manifester et de se déplacer dans le pays ?
4. Quelles sont les sanctions que votre autorité entend prendre contre les agents et cadres territoriales qui violent la Constitution et les lois de la République qui garantissent la liberté d’expression, y compris de l’opposition ?
5. Quelles sont les mesures spécifiques de sécurité que vous entrevoyez de prendre afin de garantir la liberté et la sécurité des membres de l’opposition pendant cette période préélectorale et électorale ?
Par Kevin Muteba