SANTÉ: Monkeypox en RDC, Une menace sanitaire croissante en pleine campagne électorale

Alors que la République démocratique du Congo (RDC) se trouve au cœur de la campagne électorale, un autre défi de taille se profile avec la propagation inquiétante de la maladie de Monkeypox.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sonne l’alarme face à une situation sanitaire critique. En onze mois, la maladie a fait 581 victimes parmi les 12 569 cas suspects détectés dans 22 provinces. Ce virus, qui provoque une maladie infectieuse chez l’homme, met en lumière des failles dans la réponse sanitaire du pays.

La complexité de cette épidémie réside dans son expansion vers des régions jusque-là non touchées, dont la ville de Kinshasa et les provinces de Lualaba et Sud-Kivu. L’OMS évoque une transmission inquiétante par voie sexuelle d’un variant du virus, ajoutant une dimension supplémentaire aux défis existants. Actuellement, une mission conjointe entre l’OMS et le ministère de la Santé de la RDC évalue la situation pour définir des mesures urgentes afin d’éviter une propagation à grande échelle.

photo d’ailleurs

La maladie de Monkeypox, d’abord identifiée chez l’homme en 1970 en RDC, se manifeste par des éruptions cutanées, de la fièvre, des maux de gorge et des douleurs au niveau des ganglions lymphatiques. Alors que la population se concentre sur les enjeux électoraux, l’OMS appelle à la vigilance, soulignant que cette épidémie risque de passer inaperçue au milieu des préoccupations politiques. En cette période cruciale, la santé publique nécessite une réponse immédiate pour contenir cette menace grandissante.

Dans le Sud-Kivu, la menace de la Monkeypox devient de plus en plus tangible avec la confirmation de 36 cas au laboratoire, selon les dernières statistiques livrées par la Division provinciale de la santé lors d’un briefing avec la presse locale le samedi 25 novembre 2023. Le docteur Freddy Siyangoly, en charge des opérations et des urgences de santé publique au Sud-Kivu, a exposé la gravité de la situation. Les zones les plus touchées comprennent Kamituga avec 71 cas suspects, Kadutu avec 5 cas, et Mwenga et Shabunda avec 2 cas chacune. D’autres zones comme Ibanda, Kanyola, Uvira, Fizi, Walungu et Nyangezi signalent également des cas. Ces données révèlent une prévalence particulièrement élevée dans les régions minières, soulignant la nécessité de mesures urgentes pour contenir la propagation de la maladie.

 

La Rédaction / Israël NZILA MFUMU