« Je n’ai pas l’impression d’avoir violé la Constitution. J’ai regardé la stabilité de mon pays, les responsabilités qui sont les miennes à veiller à ce que la nation continue de tourner normalement, sans difficulté. C’est ça ma priorité. Je suis guidé par un seul idéal : le salut du peuple, c’est la loi suprême. Et en tant que Chef de l’État, je crois étre le mieux placé pour observer et comprendre où est le salut du peuple », déclare Félix Tshisekedi, à propos de sa « décision controversée » de confier les « affaires courantes » au gouvernement Sama Lukonde, sommé de démissionner par la Cour constitutionnelle en raison de l’élection à l’Assemblée nationale de 28 de ses membres dont le Premier ministre lui-même qui a, par ailleurs, présenté sa démission.
« Parce qu’il y a un règlement de l’Assemblée nationale, que je ne critique ni ne condamne, qui exige que les ministres se déterminent dans les 8 jours, vous voulez que nous mettions le pays en difficulté et dans une situation de fragilité sur le plan sécuritaire, diplomatique, financière et même budgétaire ? C’est maintenant qu’il faut préparer le budget qui sera voté en fin d’année. Nous avons un front diplomatique sur lequel nous sommes déployés. Voulez-vous qu’on remette tout ça en question parce qu’il y a un règlement intérieur ? », s’interroge le président de la République.
Pour ce faire, « j’ai demandé conseil aux juristes. on m’a dit qu’il y aussi l’article 110 de la Constitution qui stipule que lorsque le Premier ministre démissionne, il expédie les affaires courantes, immédiatement après », se justifie-t-il.
Seulement, « pour que ça ne se fasse pas dans l’abus, c’est-à-dire qu’il y en ait qui mange au gouvernement et à l’Assemblée nationale, on a dit que les suppléants s’occupent de chauffer les sièges pendant que les ministres sont au gouvernement pour continuer leur travail », précise-t-il.
Et Félix Tshisekedi d’insister : « j’ai besoin d’un pont entre ce gouvernement sortant et celui qui vient. Nous avons des dossiers importants, hyper sensibles que nous ne pouvons pas attribuer à un ministre qui se retrouverait avec 4 ou 5 portefeuilles. Comment allaient-ils faire même en ayant les meilleures équipes qui soient dans ce laps de temps ? ».
Formateur avant le Premier ministre
Aussi, le président Tshisekedi indique attendre « le compte-rendu de la mission confiée à l’informateur. Ce que je vous promets de faire, c’est d’immédiatement après désigner un formateur. Si l’informateur m’apporte sa copie ce week-end, le (la) formateur (trice) sera désigné (e) le lundi », affirme-t-il.
À propos de la gestion des ambitions au sein de l’Union sacrée de la nation, sa plateforme politique, Félix Tshisekedi assure que « les ambitions, ne (lui font) pas peur, c’est inhérent à la vie politique. On ne vient pas en politique pour se positionner simplement. On vient parce qu’on a un rêve, des ambitions et c’est tout à fait légitime de les avoir ».
Certes, « nous avons une grande majorité. (Mais) tout le monde ne jouera pas le même rôle, tout le monde ne jouera pas les premiers rôles, tout le monde ne sera pas ministre, tout le monde ne sera pas directeur général », tranche-t-il.
TOP CONGO FM / MCP