RDC: Félix-Antoine TSHISEKEDI proroge l’État de Siège de 15 jours, un Chef-d’œuvre !

Hier 25 juillet 2024, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a décidé de faire ce qu’il fait de mieux : prolonger l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri pour une quinzaine de jours supplémentaires.

Un vrai tour de force en matière de gestion des crises, surtout quand on considère que l’état de siège a été instauré pour la première fois le 3 mai 2021. Oui, vous avez bien lu : cela fait plus de trois ans que les provinces sont sous le régime d’exception, un exploit de persévérance bureaucratique dont le pays se souviendra sans doute pendant encore un bon bout de temps.

Le communiqué officiel nous apprend que cette prolongation est faite « conformément à l’article 144 alinéa 5 de la constitution », un article qu’on pourrait probablement qualifier de la bible de l’inefficacité administrative. L’article en question semble être la pierre angulaire d’une stratégie aussi dynamique qu’un escargot en hibernation.

Entre-temps, l’Assemblée nationale a eu la brillante idée d’adopter une loi permettant au gouvernement de légiférer pendant les vacances parlementaires. Bien sûr, cela inclut la prorogation de l’état de siège, parce que quoi de mieux qu’un peu de paperasse pour masquer l’inefficacité de la gestion de la crise ? Ah, et n’oublions pas les accords de prêt, qui sont à peine un détail dans ce grand chef-d’œuvre de la gouvernance.

Les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, ce modèle de prospérité sous administration militaire, continuent d’être le théâtre de l’agression par le Rwanda et divers groupes armés. Les rapports de l’ONU, eux, dépeignent une situation pittoresque : massacres, viols, pillages… On pourrait croire que la RDC est le décor d’un film catastrophe interminable.

Sous le régime de l’état de siège, les populations locales bénéficient de la sécurité… promise, mais hélas, souvent absente. Les officiers des FARDC et de la police nationale congolaise, administrant ces provinces comme on surveillerait un plateau d’œuf sur une table vacillante, n’ont pas réussi à transformer cet état de siège en véritable succès sécuritaire.

En somme, la prorogation de l’état de siège est le symbole éclatant de l’inaction déguisée en action. La situation reste inchangée, l’inertie persiste et le Président Tshisekedi, lui, poursuit son chemin avec la grâce d’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il faut le reconnaître, ce prolongement est un chef-d’œuvre d’immobilisme où les seules choses qui semblent avancer sont les dates sur le calendrier.

La Rédaction.