Le commandant de la deuxième zone de défense de la RDC regroupant les provinces du Katanga et de deux Kasaï, le général-major Jean-Claude Kifwa, appelle les miliciens Bakata Katanga à déposer les armes auprès de la Monusco ou du bureau de la police le plus proche. Faute de quoi, ils seront combattus, a-t-il prévenu lundi 10 novembre au cours d’une parade organisée au camp major Vangu de Lubumbashi. Par la même occasion, il a demandé à la population de collaborer avec l’armée pour dénoncer tous les cas suspects.
Le commandant de la deuxième zone de défense de la RDC a été présenté aux hommes des troupes au cours d’une parade tenue lundi au camp Vangu. Il a profité de cette occasion pour lancer ce message aux groupes armés:
«Une issue pacifique à un conflit est toujours mieux que la guerre. Nous lançons un message pour que tous ceux qui détiennent illégalement des armes dans des groupes armés – il est grand temps de revenir à la raison – [puissent] les déposer et se présenter soit à la Monusco, aux forces armées de la République, à la police ou bien aux autorités politico-administratives.»
Ceux qui déposent volontairement leurs armes, selon lui, «seront bénéficiaires de la loi d’amnistie.»
En revanche, le général s’est montré plus ferme envers les récalcitrants. «Nous leur ferons la guerre», a martelé ce haut officier des FARDC.
Le général Kifwa a par ailleurs appelé la population du Katanga à collaborer avec l’armée et les services de sécurité pour dénoncer des personnes suspectes.
«Là où il y a une information [sur un cas suspect], on doit signaler, parce que la population aspire à la paix, à la sécurité et à la tranquillité pour qu’il y ait le au développement», a poursuivi la même source.
Les Forces armées de la RDC ont délogé les Maï-Maï Bakata Katanga de Musumari, à l’issue d’une offensive menée, mercredi 5 novembre dans la matinée, dans cette localité située à 40 km de Mitwaba-centre. Selon des sources concordantes, de nombreux assaillants ont été tués et quelques militaires ont été blessés au cours de cet accrochage.
Ces miliciens sont accusés de beaucoup d’atrocités sur les populations civiles de plusieurs territoires de cette province. Entre dimanche 2 et mardi 4 novembre par exemple, ils ont attaqué une station de patrouille du parc Upemba et la position des FARDC au village Muvule dans le territoire de Mitwaba. Des témoignages indiquent que ces miliciens ont aussi tendu une embuscade à deux véhicules, prenant en otage 4 personnes et emportant 4 armes à feu appartenant aux gardes du parc.