Ban Ki-moon propose une réduction concertée des effectifs de la Monusco

Michael Sharp et Zaida Catalán enquêtaient vraisemblablement sur des affrontements

Le Secrétaire Général des Nations Unies, BankiMoon, veut réduire de 10 % (soit de 2000 hommes) les effectifs de la Mission de l’ONU en République Démocratique du Congo (la MONUSCO), présente dans l’Est du pays depuis 15 ans. En parallèle, il s’agirait pense-t-il, de rendre cette force plus mobile et plus agile, capable de prévenir ou de répondre rapidement à des crises. Une option qui rejoint celle défendue par Joseph Kabila qui dans son dernier discours devant le Congrès, a également proposé une réduction des effectifs de la Monsco.

Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a recommandé de réduire de 2.000 hommes, soit 10% environ, les effectifs de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco), malgré la persistance de nombreuses rebellions dans l’est du pays, rapporte l’AFP. Dans un rapport transmis au Conseil de sécurité, dans la perspective du renouvellement du mandat de la Monusco en mars, M. Ban suggère aussi de rendre la force onusienne « plus efficace dans l’accomplissement de son mandat ».

« Il est recommandé de réduire les effectifs autorisés de la Monusco de 2.000 hommes », indique le rapport dont l’AFP a eu copie. Mais il s’agit aussi de transformer la Monusco en « une force plus mobile et plus agile, capable de prévenir ou de répondre rapidement à des crises », notamment par la mise en place « d’unités rapidement déployables ». M. Ban recommande en particulier de « prolonger d’une année supplémentaire le déploiement de la Brigade d’intervention », de la Monusco, forte de 3.000 hommes.

« Neutraliser et désarmer les groupes armés »- la mission de cette Brigade- « reste en effet un impératif », souligne-t-il. Mais il faut aussi que la Brigade soit « rendue plus énergique » et que les autres composantes de la Monusco « jouent un rôle plus actif dans la protection des civils ». Le rapport constate en effet que « le déploiement de la Monusco reste essentiellement statique et passif ».

Certains contingents, déplore-t-il, ne patrouillent qu’en plein jour ou « n’ont pas en plusieurs occasions patrouillé dans les zones les plus vulnérables ». La Monusco est présente depuis 15 ans en RDC. Elle compte quelque 20.000 soldats et un millier de policiers essentiellement déployés dans l’Est, en proie à des conflits depuis plus de 20 ans. Le chef de la Monusco Martin Kobler avait annoncé il y a un mois une réduction de ses effectifs autorisés en 2015 en raison d’une amélioration de la sécurité dans certaines zones.

Les Casques bleus et l’armée congolaise ont indiqué avoir lancé lundi matin une offensive contre les rebelles burundais des Forces nationales de libération (FNL) dans l’est de la RDC, ce qui leur a permis de prendre plusieurs bases de ces rebelles hutus près de la frontière avec le Burundi, dans la province congolaise du Sud-Kivu.

L’ONU a aussi annoncé lundi que la Monusco se préparait à mener une offensive, en appui à l’armée congolaise contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR, rebelles hutus rwandais), toujours dans l’Est.

Via Le Potentiel

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