La Loi électorale adoptée – La balle dans le camp de Kabila !

Un groupe de sept ONG a demandé mardi des sanctions envers des membres de la famille du président congolais Joseph Kabila

Les déclarations se multiplient après l’adoption, par les deux Chambres du Parlement, de la loi électorale. Les USA demandent au Président Joseph Kabila de la signer rapidement et de confirmer la tenue de la présidentielle en 2016, au plus tard. La même demande est formulée par la Commission Africaine pour la Supervision des Elections (CASE) qui recommande, en outre, à la CENI de programmer les échéances électorales nationales. Un dialogue paisible, transparent et inclusif sur la bonne marche du processus électoral est réclamé entre le Gouvernement, l’Opposition et la Société civile.

L’Assemblée Nationale et le Sénat ont rempli leur part de contrat en dotant le pays d’une nouvelle loi électorale. Pour qu’elle devienne effective, la procédure en la matière veut que la loi prenne la direction du Palais de la Nation où travaille le Président de la République, pour signature et promulgation. Dans la journée d’hier, lundi 26 janvier 2015, deux déclarations ont été rendues publiques. La première vient du Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique. Le pays de l’Oncle Sam salue le consensus obtenu pour que l’élection présidentielle ait lieu avant fin décembre 2016. Ce consensus présente comme avantage, le respect de la volonté du peuple et de la Constitution. Les actions prises par les parlementaires ainsi que la signature attendue du Président de la République sont vues par les Américains, comme des étapes importantes quoiqu’initiales. L’étape décisive sera franchie lorsque la CENI aura publié un calendrier électoral global qui soit conforme à la décision du Parlement, dans l’optique de permettre le premier transfert de pouvoir pacifique en RDC, sinon, l’alternance démocratique et apaisée, depuis l’indépendance, il y a 55 ans.

L’appel au dialogue

On le savait depuis très longtemps que les USA soutenaient la tenue d’un dialogue entre Congolais pour détendre l’atmosphère politique au pays. Cette fois-ci, en définissant les contours du dialogue, il y a une avancée. Autour de la table de discussions, on devrait retrouver tous les acteurs politiques congolais, y compris le Gouvernement, l’Opposition et la Société civile. Le dialogue voulu paisible, transparent et inclusif, auquel l’Administration Obama promet un soutien considérable, aurait pour objet, la bonne marche du processus électoral.

Joseph Kabila, au-dessus de la mêlée

La deuxième déclaration, c’est celle de la Commission Africaine pour la Supervision des Elections qui estime, du moins après réflexion, que le Président de la République devrait maintenir sa flamme de médiation et de tempérance entre les acteurs politiques en sa qualité de Garant de la Nation afin d’aider les différentes tendances politiques congolaises à préserver les valeurs de paix, de démocratie et de bonne gouvernance. Cela, parce que Joseph Kabila est le Président de tous les Congolais et non d’une quelconque tendance politique, fut-elle la Majorité Présidentielle. Premier geste attendu dans ce sens, la promulgation dans un avenir très proche, de la loi électorale. Quant aux Députés et Sénateurs, la CASE croit savoir qu’ils doivent avoir tiré des leçons des événements survenus ces derniers jours à Kinshasa et en Provinces pour ne privilégier, désormais, que l’intérêt supérieur de la Nation. Cette structure de la Société civile espère alors que les deux Chambres du Parlement vont peser auprès du Gouvernement pour faciliter le financement rapide des élections.

Les funérailles des victimes

La CASE a formulé une autre recommandation courageuse dans laquelle le Gouvernement de la République est appelé à prendre des dispositions nécessaires pour enterrer, dans la dignité, toutes les victimes, martyrs de la démocratie, de trois jours de manifestations violentes.

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