Trois points ont marqué le point de presse de Valentin Mubake, conseiller politique du président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi, tenu samedi 14 février 2015 au collège Boboto : la candidature à la présidence de la République d’Etienne Thsisekedi, président du parti-phare de l’opposition, le glissement du calendrier électoral global et le limogeage du secrétaire général Bruno Mavungu. Valentin Mubake qui répondait à une question de la presse en donnant l’impression que l’UDPS a renoncé à sa lute pour la conquête de l’impérium, a déclaré que « M. Etienne Tshisekedi sera candidat à la présidentielle de 2016, même sur un lit d’hôpital ». Il n’est pas question qu’on puisse trouver un autre cadre valide, même s’il se nomme Félix Tshilombo Tshisekedi ou Albert Moleka, ancien directeur de cabinet du président de l’UDPS.
La déclaration de Mubake est révélatrice à propos de la guerre de leadership que se livrent les cadres de l’UDPS pour succéder au président Tshisekedi. C’est au cours de cette conférence que l’on a appris que le secrétaire général Bruno Mavungu a été écarté de son poste.
Selon plusieurs sources concordantes, le président de l’UDPS, Etienne Tshisekedi wa Mulumba a décidé d’écarter son secrétaire général, Bruno Mavungu, de la gestion et de la direction de son parti. Le président de l’UDPS a pris cette décision à partir de Bruxelles où il séjourne pour raisons de santé. Selon ces sources, M. Bruno Mavungu, lui-même aurait été déjà signifié. Il lui est reproché d’usurpation des attributs du président, du trafic d’influence, d’abus du pouvoir et d’usage de faux. « Il s’agit-là des actes qui violent les textes, les statuts et les instructions du président de l’UDPS », peut-on lire dans le document qui a été rendu public.
Il sied de rappeler que Bruno Mavungu faisait déjà l’objet de très grandes contestations. Le secrétaire général limogé avait été désavoué par ses trois adjoints et les quatre présidents fédéraux de Kinshasa, à l’époque, quand les trois adjoints de Bruno Mavungu lui avaient retiré leur confiance. Il avait convoqué une réunion pour faire constater aux membres de la présidence du parti qu’il s’était agi de la rébellion de ses trois adjoints, notamment Willy Iliba Lisa, François Ebamu Mbiel et Aimé Ilunga Ntanga.
Selon un communiqué de la présidence de l’UDPS signé par lui-même Bruno Mavungu, les trois contestataires et auteurs de la déclaration du 12 novembre 2014 ont « formalisé leur décision de ne plus participer aux activités du parti et ont ainsi confirmé s’associer pleinement à une entreprise d’une prétendue base dont le but avoué est de nuire à l’UDPS et à son chef ».