La RDC expérimente son enrobée à froid pour l’asphaltage des routes

Les ingénieurs de l’Office de la voirie et drainage(OVD) viennent de mettre sur pied des enrobées à froid pour l’asphaltage des routes en RDC.

Ces enrobées, obtenues à partir des résidus du pétrole exploité à Muanda, ont  été déclarées concluant à partir d’un essai d’asphaltage  sur 200m de la route de Kingakati, banlieue Est de la ville de Kinshasa.

Le produit appliqué, jadis importé d’Afrique du Sud, est trouvé sur place en République Démocratique du Congo à partir des résidus du pétrole exploité à Muanda. Ces résidus sont coulés sous forme de couche de roulement après leur traitement sur la route en terre dont la couche de base est constituée d’un mélange des concassés avec la terre jaune.

Cette sorte d’enrobée, selon l’OVD, est moins coûteuse et son mariage avec la couche de base ne prend pas beaucoup de temps comme les enrobées à chaud qui  sont chères et prennent beaucoup de temps pour le mariage avec la couche de base.

L’usage des enrobés à froid en RDC, selon l’OVD peut permettre d’améliorer la qualité des routes en terre dans la durée et dans leur résistance à l’exploitation.

Nous osons croire qu’avec la découverte de cette enrobée à froid et moins couteuse, l’Office des routes, qui a la gestion de plus de 58.000 km des routes d’intérêt général  assurant la liaison intérieure de la République Démocratique du Congo ne va plus peiner pour réhabiliter la voirie  urbaine à travers les centres urbains du pays.

Actuellement cet établissement public est mal vu par la population de la capitale au vue du délabrement très prononcé de plusieurs avenues à Kinshasa.

Les usagers de l’avenue Bokasa, surtout à son croisement avec l’avenue du Commence  doutent de la compétence de l’OVD de réhabiliter la voirie dans la Capitale et à travers le pays.

Comment la direction générale de l’Office de voirie et drainage ne se rend-t-elle même pas compte que l’avenue Bokasa se trouve dans un état de délabrement très prononcé et qu’elle mérite d’être réhabilitée ?  C’est l’expertise  qui manque à l’OVD ou c’est une négligence coupable ?  Doit-on faire appel à l’expertise étrangère pour générer l’OVD où  c’est l’argent qui manque pour que  cet établissement public puisse faire correctement  son travail ? Autant de questions que les observateurs se posent.

A vrai dire, la dégradation de l’avenue Bokasa est une  honte pour l’OVD parce que c’est cet établissement public qui est sensé  gérer réhabiliter cette avenue.

Non seulement Bokasa, mais il en est de même pour plusieurs avenues à Kinshasa où l’OVD éprouve de la peine pour leur réhabilitation.

Au croisement de l’avenue des avenues Bokasa et Commerce, c’est l’OVD qui avait réhabilité ce tronçon qui n’a même pas fait longue vie.

L’OVD sollicite l’appui du gouvernement pour améliorer la qualité de service

Au cours d’un entretien dernièrement le ministre d’Etat en charge du budget, Michel Bongongo, le directeur général a.i de l’Office des voiries et drainage (OVD), Benjamin Wenga Basuki, a sollicité l’appui du ministre du budget pour doter  son entreprise des moyens financiers susceptibles  de renforcer  son rendement  sur l’ensemble du territoire national.

A cette occasion  M. Wenga a  plaidé pour  la régularisation des dossiers liés, notamment aux fonds à mettre à la disposition de l’OVD pour permettre à l’entreprise de finaliser les travaux des voiries  à travers le pays  y compris la ville de Kinshasa ainsi ceux du prolongement du Boulevard Lumumba.

La question de rémunération des agents et cadres  de son office  en vue d’améliorer leurs conditions sociales et de travail a fait également l’objet de leur entretien.

Des points soulevés par M. Wenga  cadrent avec les prescrits de la loi des finances 2015 qui prévoit  pour l’OVD les rubriques  se rapportant à la rémunération du personnel, aux  investissements, à l’intervention économique et à  la subvention aux organismes auxiliaires.

Nous osons croire que le nouveau ministre du Budget apportera son appui l’OVD pour qu’il remplisse correctement la mission que l’Etat l’a confié et aussi laver la honte dont cet entreprise est l’objet de la part des usagers des avenues à Kinshasa et à travers les centres urbains du pays.

Le gouvernement devra  savoir que lorsqu’on crée un établissement public, il devra mettre à la disposition de cet établissement des moyens financiers conséquents pour réussir sa mission.

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