La ligue des électeurs demande à l’Assemblée nationale de désigner rapidement les animateurs de la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH). Le secrétaire exécutif de cette ligue, Me Sylvain Lumu, a fait savoir vendredi 21 mars qu’une seule de quatre composantes de cette commission pose encore en problème : les défenseurs des droits de l’homme. Elle aurait proposé neuf représentants au lieu de deux comme convenu avec les autres composantes.
Me Sylvain Lumu demande donc aux députés de trancher cette question en désignant les animateurs.
Me Sylvain Lumu a interpellé les défenseurs des ONG, à la base du retard de l’installation du CNDH :
« Nous avons toujours cette difficult de voir la loi être mise en œuvre et donc la commission être mise en place. Les autres thématiques notamment les confessions religieuses et les femmes se sont déjà organisées et ont leurs listes des candidats délégués sur lesquelles le bureau de l’Assemblée nationale devrait choisir les différents animateurs de la CNDH. Il se pose un problème pour la thématique des organisations de défense des droits humains où il y a neuf candidats déclarés aujourd’hui », a déclaré le secrétaire exécutif de la Ligue des électeurs.
Me Sylvain Lumu en appelle « à la sagesse de l’Assemblée nationale pour qu’elle procède comme elle nous avait promis à la désignation des animateurs de la CNDH ».
Il a également interpellé les défenseurs des droits humains :
« Nous sommes les lampes au-dessus de la montagne. Si nous devenons pires que les politiques, le pays va être sans espoir de son développement ».
La loi créant la CNDH a été promulguée depuis mars 2013. Mais la désignation de ses animateurs tarde encore à venir.
Cette commission nationale des droits de l’homme a notamment pour objectif de :
– concourir à la promotion de l’éducation civique et de la culture des droits de l’homme, pour une meilleure conscience citoyenne ;
– renforcer les capacités d’intervention des associations de défense des droits de l’homme ;
– veiller à l’application des normes juridiques nationales et des instruments juridiques régionaux et internationaux des droits de l’homme ;
– promouvoir et veiller à l’harmonisation de la législation, des règlements et des pratiques nationaux avec les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme dûment ratifiés par la RDC ;
– dresser des rapports sur l’état de l’application des normes nationales et des instruments juridiques internationaux en matière des droits de l’homme.