Une incursion des militaires rwandais a été signalée depuis le mercredi 22 avril 2015 du côté des frontières qui séparent la RDC avec l’Ouganda et le Rwanda. Selon des sources, ces soldats rwandais ont pénétré jusqu’à 900 mètres dans le périmètre des localités de Bunagana, Bukin, Kibumba et de Rwasa dans les groupements de des Buhumba et Kibumba en territoire de Nyiragongo au Nord-Kivu. Cette infiltration est précisément constaté dans le parc des Virunga qui s’étend des deux côtés de la frontière rwandaise te congolaise. C’est par ici justement que les pseudo-rebelles congolais de M23 avaient quitté la RDC, vaincus par la coalition FARDC-MONUSCO.
Cette incursion a suscité la panique dans la population de Buhumba et Kibumba situés à plus ou moins 27 Km au Nord de Goma, a affirmé l’administrateur assistant de Nyiragongo, Déogratias Mutumayi Mutambala. Selon le général Léon-Richard Kasonga, porte-parole des FARDC cité par l’AFP, un soldat congolais a été blessé après une incursion de troupes rwandaises dans l’Est de la RDC qui a provoqué des tirs. L’incident frontalier a eu lieu mercredi dernier au Nord-Kivu dans la zone de Chanzu à une cinquantaine de kilomètres au nord de Goma. Il a ajouté qu’un groupe important des soldats rwandais a fait incursion sur le versant ouest de la montagne et a établi une position défensive à 900 mètres à l’intérieur du territoire congolais.
La question qui taraude les esprits est de savoir s’il s’agit réellement d’une incursion des soldats rwandais. Que non, soutiennent des analystes de ce conflit, vieux de près de deux décennies. On sait, en effet, que la pseudo-rébellion M23 était constituée de soldats rwandais établis en RDC, à la faveur de la similitude des peuples frontaliers. Il en est de même du fameux mixage des troupes issues du défunt CNDP à la faveur duquel des soldats rwandais ont pu intégrer l’armée nationale congolaise. Ces résidus de l’APR n’ont jamais quitté le sol congolais sur fond de l’agenda caché de leur maître qui les active à souhait lorsque le besoin s’annonce.
D’autre part, il est une vérité universelle que sous le couvert du HCR, le Rwanda venait de déverser sur le sol congolais, aux lendemains de la défaite du M23, plusieurs de ses ressortissants bannis en Tanzanie. Ces vagues, constituées en grande partie de soldats, sont une bombe placée au Congo par le régime de Kagame, connu pour ses visées maffieuses. Point n’est besoin pour Kigali de d’organiser une colonne vers la RDC ; il lui suffit de réveiller ses pions pour que la communauté des nations parle d’incursion.
Hélas, les Congolais peinent encore à faire admettre aux puissances occidentales, complices du Rwanda, la triste vérité de l’invasion silencieuse du territoire congolais par la diaspora rwandaise chassée, il y a peu, de Tanzanie. C’est sous la barbe de la Mission onusienne d’ailleurs que les autochtones de Rutshuru et Masisi sont interdits de retourner a leurs terres, en dépit de la « victoire » sur le M23.