Beni: la Monusco annonce «une action très forte» contre les rebelles des ADF

Michael Sharp et Zaida Catalán enquêtaient vraisemblablement sur des affrontements
 «Il est nécessaire d’agir immédiatement et de mener une action très forte pour neutraliser les rebelles des ADF, considérés comme un mouvement terroriste», a déclaré mercredi 6 mai à Beni le commandant de la force de la Monusco, au lendemain de l’attaque armée a coûté la vie à deux casques bleus dans cette région. De son côté, le gouverneur Julien Paluku a indiqué que le gouvernement congolais prenait au sérieux ce qui se passe au Nord-Kivu et ne va se limiter à dénoncer.

 

Le général Santos Cruz, accompagné du commandant de la brigade d’intervention, s’est rendu ce matin sur le lieu de l’attaque du contingent tanzanien sur l’axe Kisiki-Mayibo.

Il a promis d’«utiliser tous les moyens pour éliminer» ces rebelles ougandais.

De son côté, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a estimé qu’il était prématuré de désigner les auteurs de récentes attaques contre le personnel des Nations unies à Beni:

«Lorsque j’avais dénoncé l’incursion des forces armées rwandaises sur le sol congolais, la société civile avait aussi dénoncé quelques incursions des éléments non autrement identifiés sur le sol de Beni. Et nous pensons que cela risque de se confirmer, avec ces attaques qui viennent d’avoir lieu sur nos positions à l’arme lourde, qui sont différentes des attaques à la machette [habituellement enregistrées dans la région]».

Julien Paluku dit être venu à Beni pour évaluer la situation et promet de s’y pencher avec le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler, qui devrait aussi arriver à Beni dans la matinée.

Selon le général Jean Baillot, commandant adjoint de la force de la Monusco qui intervenait à la conférence hebdomadaire des Nations unies de mercredi 6 mai à Kinshasa, deux civiles ont été également tués au cours de cette embuscade.

Tous les six casques bleus portés disparus après cette attaque ont été finalement retrouvés vivants, a laissé entendre cet officier de la Monusco.

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