Rejet de la motion de défiance contre Thomas Luhaka à l’Assemblée Nationale

L’Assemblée nationale a rejeté, vendredi 8 mai, la motion de défiance initiée contre le vice-Premier ministre et ministre des Postes, Téléphones et Télécommunications, Thomas Luhaka Losandjola. A la base, l’absence de la majorité des signataires et de leur porte-parole qui devait rendre public le contenu de la dite motion. Les députés ont commenté diversement cette décision de rejet au niveau de la chambre basse du Parlement.

Les signataires de cette motion accusaient Thomas Luhaka d’avoir privé aux Congolais la liberté de s’exprimer à travers les réseaux sociaux lors des évènements du 19 et 20 janvier derniers. L’opposition avait organisé des manifestations à travers plusieurs villes du pays pour rejeter la modification de la loi électorale, proposée par le gouvernement.

Sur les 52 signataires de la motion contre Thomas Luhaka, seuls deux avaient signalé leur présence dans la salle des congrès au moment de l’ouverture du débat de cette question.

Pendant ce temps, à la tribune, le décor était bien planté (isoloirs, urnes, tables et chaises) pour décider du départ ou non du vice-Premier ministre du gouvernement.

Certains députés ont estimé qu’il fallait reporter la plénière. C’est le cas de Noël Botakila de la majorité présidentielle.

D’autres députés ont pensé que l’absence du porte-parole des signataires ne pouvait pas faire obstacle à l’examen de la motion. C’est le cas de Papy Nyango de l’opposition :

«Je ne pense que la plénière ne pouvait conclure dans ce sens là. Lorsque plusieurs députés signent l’initiative ‘un contrôle parlementaire et que le tout premier est absent donc l’initiative peut faire l’objet d’un rejet. Je ne crois pas ».

Pour d’autres, l’absence des signataires de cette motion ne pouvait pas se justifiait aussi longtemps qu’ils étaient informés de la programmation de cette question.

Le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku a, de son côté, promis de saisir les signataires en vue de leur faire part de son indignation.

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