A l’occasion de la Journée internationale de l’élimination de la fistule obstétricale qui est célébrée le 23 mai, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé aux dirigeants du monde entier de prendre l’engagement d’éradiquer ce fléau.
Bien qu’elle puisse être totalement évitée et, dans bien des cas, traitée, la fistule obstétricale est une complication dévastatrice de l’accouchement. Devenues incontinentes, les femmes, jeunes pour beaucoup, sont souvent stigmatisées, maltraitées et rejetées par leur famille et leur communauté.
Au moins 2 millions de femmes et de filles sont concernées, et on compte 50.000 à 100.000 nouveaux cas chaque année.
« Il est choquant de constater que les inégalités sociales et économiques, les inégalités entre les sexes, le déni des droits de l’homme et l’accès insuffisant à des services de santé procréative de qualité, notamment à des soins de santé maternelle et néonatale, expliquent que les femmes et les filles les plus pauvres et les plus marginalisées du monde entier restent les plus touchées. Nous pouvons, et nous devons, mettre fin à ces souffrances inutiles », a dit le chef de l’ONU dans un message pour cette journée.
En 2015, la Journée internationale a pour thème « Mettre fin à la fistule, rétablir la dignité des femmes ».
« Je demande aux dirigeants politiques du monde entier de prendre l’engagement d’éradiquer le fléau de la fistule dans les toutes prochaines années », a déclaré Ban Ki-moon.
Selon lui, pour atteindre cet objectif, chaque pays touché doit élaborer une stratégie nationale et un plan d’action chiffrés associant toutes les parties et assortis d’un délai d’exécution.
En outre, la communauté internationale doit considérablement renforcer l’appui qu’elle fournit aux nations qui en ont le plus besoin.
Il y a douze ans, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) a lancé avec ses partenaires une campagne mondiale d’éradication de la fistule.
Depuis, de gros progrès ont été accomplis et plus de 57.000 femmes et filles ont notamment bénéficié d’une réparation chirurgicale. Mais il reste encore beaucoup à faire.
Le Secrétaire général a exhorté la communauté internationale à redoubler d’efforts pour éradiquer le problème.
« L’action devra s’inscrire dans le cadre d’un programme de développement durable ambitieux et ouvert à tous qui permette d’améliorer la santé sexuelle et procréative et la santé néonatale, de renforcer les systèmes sanitaires, d’éliminer les inégalités et d’accroître le niveau des fonds mobilisés et la prévisibilité du financement », a-t-il souligné.