La Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) est prête à offrir ses bons offices pour faire la médiation du dialogue que prône le président Kabila avec les forces politiques et sociales de la RDC si les différentes parties lui en faisait la demande. Le chef de la Monusco, Martin Kobler l’a affirmé mercredi à Kinshasa.
« Il faut deux personnes pour danser » nous avons offert nos bons offices mais il faut avoir le consentement de deux parties. Ça ne marche pas si on impose, on n’impose pas les bons offices. Nous sommes prêts ici, nous sommes impartiaux mais nous ne sommes pas neutres nous sommes basés sur la résolution 2211et nous avons le principe de constitutionnalité du calendrier électoral menant jusqu’aux élections de novembre 2016 et si quelques membres de l’opposition veulent avoir notre soutien nos bons offices, nous sommes prêt à le faire mais il faut avoir aussi les autres », a déclaré Martin Kobler.
Il a par ailleurs précisé qu’une une réunion est prévue entre les représentants de la communauté internationale avec le chef de l’État pour «discuter de ces choses. »
Le président Kabila consulte les acteurs politiques de l’opposition, de la majorité et les chefs des confessions religieuses afin de recueillir leurs avis sur le dialogue politique qu’il envisage d’organiser.
L’UDPS, première force politique de l’opposition, veut un dialogue sous la médiation de la communauté internationale tandis que d’autres partis de l’opposition à l’instar de l’UNC et du MLC sont à ce jour opposés au dialogue.
Les échanges entre les personnalités consultées et le chef de l’État tournent notamment autour du calendrier électoral qui prévoit sept scrutins en un peu moins de deux ans. Le secrétaire d’État adjoint américain à la démocratie, Tom Malinowski a déclaré jeudi dernier à Kinshasa que son pays était favorable à un dialogue qui se focaliserait sur des questions électorales et ne serait pas utilisé comme un prétexte pour retarder les élections.
