Élections : les divergences qui inquiètent

Il n’y a pas vraiment de cartes. Rares sont les rues qui ont la chance de posséder un nom. Même Google Maps est déboussolé. Parmi les mégapoles africaines

Au total, le chef de l’Etat aura totalisé quinze jours pouvoir consulter presque tous les acteurs de la société civile. Dans la dernière semaine, il a reçu les députés, les sénateurs, les patrons de presse et les étudiants. A chaque fois, le message est le même : il faut aller aux élections dans un climat apaisé et soutenir le processus de paix initié par le parti au pouvoir. Reste que les différentes personnalités que Joseph Kabila a rencontrées ont exprimé des points de vue divergents. Les plus flagrantes étant celles entre la chambre basse et la chambre haute.

Pour le président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, plus question de toucher au calendrier électoral. Toutes les élections sont importantes et il faut toutes les organiser. Mais cette exigence ne dit rien sur la façon de procéder pour respecter ce calendrier. Le gouvernement n’a toujours pas annoncé quelle somme sera débloquée pour financer les sept scrutins. Aucun matériel électoral n’a été commandé. Enfin, la loi sur la répartition des sièges, préalable à l’organisation des locales a été rejetée par les députés. Une session extraordinaire devrait être convoquée sous peu pour permettre l’adoption de cette fameuse loi.

De son côté, le Sénat a eu des propos beaucoup plus critiques sur le processus en cours. Son président, Léon Kengo Wa Dondo, a proposé de revoir le calendrier pour le rendre plus réalisable, quitte à regrouper un certain nombre de scrutins. Il a aussi appelé à ce que l’enveloppe de plus d’un milliard de dollars pour financer les élections soit réduite. Enfin, selon lui, il faut absolument intégrer les nouveaux majeurs. Ces cinq ou dix millions de jeunes — personne ne sait exactement — devenus majeurs après 2011, pour qu’ils puissent voter à chacune des élections. Ces positions plutôt éloignées de celles de la majorité rappellent l’appartenance du président du Sénat à l’opposition.

Face à ces divergences, Joseph Kabila a prévu d’organiser une réunion entre les deux chambres. L’objectif est d’harmoniser leurs positions, car ces divisions risquent de ne pas être tenables très longtemps. Cette réunion inter-institutionnelle devrait être organisée en début de cette semaine.

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