Les concertations nationales avec les forces vives de la Nation viennent de se terminent pour déboucher sur le dialogue national qui va orienter le pays dans un processus électoral consensuel pour la sauvegarde de la paix dans le pays.
Le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, a entrepris des consultations avec les Congolais, dans une sorte de dialogue Kabila-peuple. Dans le cas précis, cette population est représentée par diverses organisations et personnalités. Ainsi, des chefs des confessions religieuses aux politiciens, en passant par les organisations de la société civile, plusieurs associations corporatives et bien d’autres personnalités ont déjà eu à défiler au Palais de la nation, à la Cité de l’UA et à Kingakati, la ferme privée du Président, à l’Est de Kinshasa. L’objet de ces consultations est de dégager une vue d’ensemble sur l’organisation, ou non, d’un dialogue national. Il s’avère, au regard des déclarations des uns et des autres au sortir de leurs audiences, que la voie est désormais ouverte pour la tenue de ce dialogue que, donc, la grande majorité des Congolais, en tout cas au regard de ces déclarations, appellent de leurs vœux.
En initiant ces consultations, Joseph Kabila s’est voulu démocrate, démontrant par là qu’il gère le Congo en symbiose avec les Congolais. Se mettant au-dessus de la mêlée, le Président de la République, dans sa peau de père de la nation, reçoit tout le monde, écoutant, prodiguant des conseils là où il le faut, dans le sens de l’avancée et d’une marche merveilleuse du seul bien que tous les Congolais ont en commun, à savoir la RDC. C’est ainsi que même des étudiants et d’autres jeunes ont été reçus. D’aucuns s’étaient demandés, à l’annonce de ces consultations, de quoi on devait parler dans ce dialogue. Ils ont ainsi été édifiés, à l’écoute des sujets abordés. Et puis, entre habitants d’un même pays, le dialogue doit être pérenne, quel que soit les bords auxquels appartiennent les uns et les autres.
La voie est donc ouverte vers le dialogue. Mais de quoi va-t-on y parler ? Toutes les questions abordées au cours des consultations, qui auront donc été un vrai balisage de la voie, seront celles qui seront développés au cours de ces assises, qui, selon plusieurs personnalités consultées, doivent être de courte durée et ne pas engager une pléthore de participants. La question qui reviendra le plus est celle relative aux élections. Mais le Chef de l’Etat, qui est le premier à souhaiter leur tenue, a déjà rassuré les uns et les autres, même les plus sceptiques. Tous les scrutins prévus vont bel et bien se tenir.
Joseph Kabila a déjà étalé la fierté du Congolais qui n’est pas n’importe quel peuple, mais bien celui composé des descendants de ses héros qui lui ont vaillamment tracé la voie qu’il suit allègrement et sans désemparer. Les Congolais auront donc les élections qu’ils souhaiteront, en se décidant en âme et conscience, en tenant compte de leurs propres réalités, celles des autres n’étant pas forcément les leurs. Ce n’est que dans ces conditions que ces élections seront apaisées. Personne ne peut prétendre aimer la RDC mieux que les Congolais eux-mêmes, et personne ne peut aimer ce pays mieux que le père de la nation. Ainsi, tout en reconnaissant qu’aucun pays ne peut se développer seul, chaque peuple a ses spécificités et doit donner à son pays une orientation propre y relative.
La RDC doit donc aller aux élections. La Commission électorale nationale indépendante, CENI, a prévu dans son calendrier sept scrutins en moins de deux ans. C’est un défi autant énorme qu’ambitieux. Mais avec de la volonté et du savoir-faire, on peut y arriver. Seulement, il y a un autre élément, autant capital et déterminant que les deux précités, que personne ne doit négliger. Il s’agit, on l’aura deviné, des moyens financiers y afférents. Au bas mot, il faut plus ou moins un million de dollars pour y arriver. Ce qui n’est pas une mince affaire pour un pays dont le budget est celui que l’on connaît. Doit-on compter sur l’apport de l’extérieur ? L’on sait que la communauté internationale, cette notion mal définie, a toujours tenu compte de ses intérêts à elle lorsqu’elle s’engage à sortir des fonds. Et les intérêts de la communauté internationale ne sont pas toujours forcément ceux des pays qu’elle assiste. Voilà pourquoi les Congolais doivent avoir constamment à l’esprit que les élections sont d’abord et avant tout une affaire congolaise.
Il en est de même du développement du pays. Sous la houlette du Président Kabila, dont le programme de la révolution de la modernité porte des fruits escomptés, la RDC s’est résolument engagé sur des voies devant la mener à son développement avec l’ambition, dans un premier temps, d’atteindre l’émergence à l’orée 2030. Mais qui peut prétendre que cet élan réjouit tout le monde ? La RDC ne serait pas tout le temps attaquée par ses voisins si cela était le cas. Or, personne ne peut se leurrer. Il y a toujours des puissances occultes derrière la plupart de nos agresseurs. Chacun doit donc savoir ce qu’il fait, avec qui il le fait, sous quel leadership, pour que l’élan pris ne connaisse pas le risque de s’arrêter à mi-chemin.
Via L’Observateur