Le réseau parlementaire congolais pour l’appui à la vaccination lance un cri d’alarme au gouvernement de la RDC. Il lui demande de payer sa contribution financière pour les années 2014 et 2015, pour que les partenaires ne suspendent pas le cofinancement d’achat des vaccins, estimé à 2 millions de dollars américains. Faute de ce payement, les hôpitaux risquent d’être privés des vaccins de routine, a estimé jeudi 2 juillet le député Grégoire Lusenge, président de ce réseau parlementaire.
Grégoire Lusenge fait remarquer que la date buttoir du 30 juin 2015, fixée pour le payement de la contrepartie congolaise, est dépassée:
«Depuis le 30 juin, la République démocratique du Congo est en défaut de cofinancement par rapport à ses arriérés, à son partenaire Gavi. C’est-à-dire il y a Gavi qui nous accompagne dans l’achat des vaccins de routine. Des vaccins que nous donnons à nos enfants de 0 à 5 ans donc ce sont des vaccins traditionnels, les vaccins les plus importants.»
La RDC n’a pas encore payé ses arriérés de cofinancement 2014 et il y a encore les arriérés par rapport à 2015. Dans ces conditions, selon lui, «Gavi va arrêter de financer la contrepartie.»
Le député Lusenge estime que cette situation pourrait entraîner des conséquences fâcheuses, notamment sur les nouveau-nés, qui risquent de rater la vaccination contre la rougeole et les autres maladies infectieuses.
«Nous avons déjà de rupture des vaccins au niveau du Programme élargi de vaccination (Pev), c’est qui a des conséquences incalculables sur le système sanitaire et sur le système de vaccination de notre pays. Cette situation-là va avoir des incidences fâcheuses sur l’introduction de nouveaux vaccins », a-t-il enchaîné.
Réagissant à cette inquiétude du réseau parlementaire congolais pour l’appui à la vaccination, le Pev affirme que le gouvernement actuel fait un grand effort pour verser sa part de ce cofinancement pour l’achat des vaccins dont la RDC a besoin. Le directeur du Pev rassure que Gavi continuera toujours à travailler avec la RDC car, selon lui, le gouvernement congolais paiera bel et bien sa part.