La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a déclaré irrecevable, vendredi 3 juillet, environ 119 candidatures à la députation provinciale au Kasaï-Occidental. Selon le rapporteur de cette institution électorale, Jean-Pierre Kalamba, ces postulants radiés sont concernées par les doublons que l’institution électorale a dénichés en juin dernier.
Jean-Pierre Kalamba, a indiqué que la Ceni a découvert plus de 700 doublons sur la liste provisoire des candidats aux élections provinciales sur toute l’étendue de la RDC.
Sur ces 119 candidatures écartées de la liste électorale au Kasaï-Occidental, 45 sont issues de la prochaine province du Kasaï-Central et 74 autres de la future province du Kasaï.
Les candidats concernés par les doublons ont été radiés conformément à l’article 98 de la loi électorale qui stipule que «tout candidat qui, de mauvaise foi, aura souscrit une déclaration inexacte sur sa présence sur une liste doit être puni».
Pourtant la même loi stipule en son article 21 qu’une candidature est jugée irrecevable lorsque le candidat se présente dans plusieurs circonscriptions ou se présente sur plus d’une liste dans une même circonscription.
Avant de procéder à la radiation, la Ceni avait accordé dix jours, à dater du 23 juin, aux 125 partis politiques concernés par cette situation de corriger leurs listes. Plus de 170 partis politiques tant de la majorité que de l’opposition sont concernés par ces sanctions.
Le premier président de la Cour d’Appel de Kananga, Alexis Lubanda, a estimé que le gouvernement congolais devrait appuyer les différentes cours d’appel du pays pour terminer à temps le traitement des recours de ces candidats radiés.
«En vertu de la loi portant organisation des élections en RDC, la procédure de la saisine de la cour jusqu’au prononcé des arrêts est gratuite. Mais, Nous avons des problèmes. La province du Kasaï-Occidental est trop vaste et l’état des routes est tel qu’il est. Comment atteindre les candidats qui sont dans les localités éloignées du siège de la Cour d’appel de Kananga. Autant, le pouvoir public qui avait financé la Ceni, il serait aussi souhaitable qu’il finance ces opérations au niveau de la Cour pour permettre que nous ayons des fournitures de bureau, des moyens de locomotion», a recommandé Alexis Lubanda.
Il a indiqué que son institution, par exemple, a besoin des papiers pour traiter tous les dossiers de recours.
Via R.O.