Les autorités douanières du poste frontalier d’Aru, en Province Orientale, déplore une baisse de recettes douanières suite à la fermeture, depuis deux semaines, de la frontière de Vura par les autorités ougandaises. La Fédération des Entreprises du Congo (Fec) se plaint aussi de cette fermeture unilatérale qui bloque l’approvisionnement en produits de première nécessité depuis ce pays voisin. Par ailleurs, le service de migration ougandais a doublé le prix du visa.
Les véhicules en provenance de la RDC ne traversent plus la frontière de Vura. Selon le président de la Fec-Aru, Robert Amasi, cette situation empêche les opérateurs économiques locaux d’importer des marchandises. Les produits de première nécessité sont ainsi devenus rares sur le marché local.
Robert Amasi déplore également la majoration de frais de visa qui sont passés de 50 à 100 dollars américains. Il demande l’intervention des autorités compétentes pour régler ce litige frontalier et mettre fin au calvaire des commerçants.
«C’est difficile de traverser en Ouganda pour effectuer des achats. Faire le chemin détourné, c’est quelque chose de 300 et quelques kilomètres. Cela nous bloque», s’est-il plaint.
De son côté, l’administrateur du territoire d’Aru, Venant Nkosi Palamu, affirme que les recettes de l’Etat ont sensiblement diminué suite à la fermeture de la frontière entre les deux pays.
«Nous ne savons plus travailler correctement comme par le passé. Il y a des services qui ne fonctionnent plus. Il y a des recettes de l’Etat qui ne sont plus encaissées normalement», a-t-il expliqué.
Des sources locales dénoncent l’indifférence du gouvernement congolais dans ce dossier.
Interrogé à ce sujet, le porte-parole du gouvernement congolais avait déclaré que les autorités nationales interviendraient une fois qu’elles auront reçu le rapport des autorités locales. Depuis, rien n’a été fait.