Au cours d’un colloque sur l’énergie organisé samedi à la Foire internationale de Kinshasa(IKIN),sur le thème : «Le rôle du secteur de l’énergie dans l’émergence de la RD Congo, état de lieux et perspective». le ministre de l’Energie et Ressources hydrauliques, Jeannot Matadi Nenga a invité les opérateurs privés nationaux et internationaux à investir dans ce secteur pour produire plus d’électricité devant permettre à la RD Congo d’atteindre l’émergence en 2030.
Selon lui, la RD C, pays à vocation minière, accuse à ce jour un déficit de l’ordre de 700 mégawatts et que le niveau de la desserte en énergie électrique du pays est très représentant un taux d’accès national moyen de 15% en deçà de la moyenne des pays de l’Afrique subsaharienne d’environ 30%.
Il a souligné en substance que«La situation est encore plus préoccupante en milieu rural avec 0,8 %».
Jeannot Matadi a fait savoir que selon les statistiques disponibles, environ 70% de la population de la RD Congo vivent en milieu rural. Selon lui pour relever le défis de développement, un effort soutenu doit prioriser les milieux ruraux, en passant par les centres urbains et périurbains ainsi que les zones de production industrielle .
Ce manque d’accès à l’électricité est en contradiction avec les potentialités énergétiques du pays, a fait remarquer M. Matadi. Il a précisé que la contrainte majeure au développement du secteur de l’énergie demeure la mobilisation des financements dont les besoins domestiques en électricité et en eau potable sont estimés à 8,5 milliards USD pour le quinquennat 2012-2016.
Il a également relevé qu’avec l’appui technique et financier de des partenaires au développement, des «grands projets» de réhabilitation, de renforcement et de construction des nouvelles infrastructures d’électricité et d’eau potable sont en cours de réalisation. Et que pour mettre fin au manque d’électricité constituant un frein au développement humain et économique, le ministre a rappelé la loi n°14/011 promulguée par le Chef de l’Etat qui consacre la libéralisation du secteur de l’électricité.
Le DG de la Société nationale d’électricité (SNEL), Eric Mbala Musanda a pour sa part mis en exergue les réalisations en cours d’exécution, notamment la construction de la centrale hydroélectrique de Luapula (700 MW) avec la Zambie.
Pour sa part, le DG de la REGIDESO, Jacques Mukalayi a présenté le projet eau en milieu urbain (PMU), le projet d’alimentation eau potable et assainissement en milieu semi-urbain (PEASU) et le projet du secteur eau (PROSECEAU), AEP (Assainissement en eau potable) de Mbuji-Mayi.
La population appelée à honorer les factures d’eau et d’électricité
Par ailleurs, lors d’une visite aux stands de la REGIDESO et de la SNEL, le ministre de l’Energie a exhorté la population congolaise à s’acquitter de leurs factures d’eau et l’électricité. Il a souligné que la production électrique et de l’eau exige beaucoup de moyens financiers que les deux sociétés n’ont pas à cause de l’insolvabilité des abonnés. Au cours de cette visite, il a rappelé la détermination du gouvernement sur l’injonction du Chef du gouvernement, de desservir les milieux urbains et ruraux en eau potable et en électricité.
C’est dans cette logique M. Fulgence A’Mulenda Mutomba, coordonnateur adjoint du projet de construction des centrales hydroélectriques de grand Katende (Kasaî) et Kakobola (Bandundu), a indiqué qu’en décembre prochain les travaux de Kakobola prendront fin.
Seelon lui,les études d’installations des lignes et leurs tracées sur les axes Kikwit-Gungu et Idiofa sont complètement finies. Il a fait savoir également que les réseaux de distribution sont également achevés.
Pour ce qui est En ce qui du démarrage des machines, la SNEL compte le faire vers la fin du mois de décembre 2015.Elle prévoit mettre le courant à la disposition des populations de Kikwit au plus tard le premier trimestre de l’année 2016.